le tatouage, une mode qui ne se démode jamais

le tatouage, une mode qui ne se démode jamais
le tatouage, une mode qui ne se démode jamais

Les quelques milliers de visiteurs de la Convention du Tatouage qui s’est tenue à Aiffres les 2 et 3 novembre le savent : on n’efface pas un tatouage qui veut. Tandis que la tendance du tatouage se poursuit, les salons dédiés se multiplient. Et le risque de regrets aussi.

Les dissimulations, c’est-à-dire l’effacement d’un tatouage sous un autre, représentent 30 % des créations de Milo, tatoueur au salon Barbe bleue, à Parthenay. « Le problème, note-t-elle, c’est la multiplication des scratcheurs, tatoueurs non enregistrés qui réalisent des tatouages ​​de très mauvaise qualité. »

“Je n’en suis pas fier mais j’étais jeune”

Agée de 46 ans, Sandrine en a fait les frais. « Je voulais quelque chose de fin et fleuri et le résultat ne correspondait pas du tout aux instructions que j’avais données »» se lamente-t-elle en désignant le tatouage en haut de son dos. Plutôt que la reprise, cette habitante de Châtillon-sur-Thouet a opté pour “une amélioration” : « Milo doit me donner un dessin de ce qui pourrait être fait. J’ai hâte de voir ».

Je ne compte plus le nombre de fois qu’on m’a demandé de les dissimuler un mois plus tard, suite à une séparation.

Matthieu, Tatoueur chez Level up tatoo Saint-Maixent-l’Ecole

Dans la plupart des cas, les demandes de récupération concernent des tatouages ​​ou des prénoms partagés. Tatoueur chez Level up tatoo, à Saint-Maixent-l’École, Matthieu “refuse systématiquement de tatouer les prénoms des époux”. “Je ne compte plus le nombre de fois qu’on m’a demandé de les dissimuler un mois plus tard, suite à une séparation”il justifie.

Après « une mauvaise expérience », Sandrine a demandé à un tatoueur présent à la Convention une sorte de dessin divinatoire, pour « améliorer » son tatouage.
© (Photo NR, Camille Montagnon)

En plus de la guérison, les tatoués repentis peuvent opter pour le détatouage. La Clinique de la Peau de Niort propose donc d’effacer ou de réduire un tatouage existant via six à dix séances de laser, coûtant une centaine d’euros chacune. Un coût important.

Des dix tatouages ​​qui parsèment son corps, Karima ne regrette que le premier : une jarretière, tatouée en haut de la cuisse, à 19 ans. « Je n’en suis pas fier mais j’étais jeune quand je l’ai fait et dans cet endroit c’est trop douloureux à enlever. »

En février 2024, plusieurs tatoueurs des Deux-Sèvres créent le Collectif tatoo 79 sur les réseaux sociaux, afin de « sensibiliser aux bonnes pratiques du tatouage ».
© (Photo NR, Camille Montagnon)

Aiffres : une valeur sûre

Pour le poisson sur son avant-bras gauche en revanche, la Niortaise a pris le pas de le recouvrir : « Je l’ai aimé, mais j’ai envie de me lancer dans un nouveau projet, qui occupe tout mon avant-bras. » Apprenant de ses erreurs, elle s’entoure désormais « bons tatoueurs ».

À cet égard, la Tattoo Convention est une valeur sûre, dans la mesure où la soixantaine de professionnels présents ont été sélectionnés sur la qualité de leur travail. Limitant ainsi les risques de regrets.

 
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