Par
Julien Van Caeyseele
Publié le
2 novembre 2024 à 15h00
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Un parcours d’engagement et de formation, au service de la communauté. Le 14 octobre, le lieutenant Michel Thilloux a officiellement pris ses fonctions à la tête du Centre d’Incendie et de Secours (CIS) de Bourron-Marlotte (Seine-et-Marne). Originaire de la région, il rejoint les pompiers volontaires à seulement 16 ans, à Château-Landon.
Cours polyvalent
«Je me souviens malheureusement de ma première intervention significative, auprès d’une personne décédée», se souvient-il avec émotion. Le lendemain, je devais retourner en classe. De 1998 à 2001, il découvre le métier, avant de passer le concours professionnel en 2001. Il rejoint ensuite Nemours, puis Melun, où il se spécialise dans les risques chimiques et devient sauveteur animalier.
Ses expériences variées lui permettent d’accéder à des postes à responsabilités. En 2022, après 20 ans de carrière, il passe le concours d’officier et rejoint le centre de traitement des alertes (CTA-CODIS), centre stratégique où il supervisera la coordination des opérations départementales pendant près de trois ans.
« C’est là que j’ai pu avoir vraiment une vision globale de notre métier, ce qui me permet d’expliquer certaines décisions aux équipes sur le terrain », explique celui qui dirige l’équipe Bourron-Marlotte CIS, forte de 35 personnes dont une grande partie sont bénévoles.
« Ma priorité sera de maintenir les effectifs, car nous n’avons que cinq professionnels. Il est crucial d’entretenir cette dynamique volontaire tout en garantissant leur formation continue », insiste-t-il.
Pour le lieutenant Michel Thilloux, l’ambiance à la caserne est aussi une priorité : « Je veux garder cet esprit d’équipe. Nous avons la chance d’avoir des bénévoles très impliqués, qui jonglent entre leur travail, leur vie de famille et leur engagement à la caserne. »
Le nouveau chef du CIS voit également un potentiel d’amélioration dans la coopération entre les différents services d’urgence, en dehors des interventions. « J’ai des contacts avec des policiers, un chauffeur du SMUR de Fontainebleau, des infirmiers », énumère-t-il. Il serait bien d’organiser des échanges sur nos pratiques, de discuter de ce qui fonctionne bien et de ce qui pourrait être amélioré. Nous connaissons nos propres procédures, mais nous ignorons souvent celles des autres, et cela pourrait vraiment faire la différence lors de nos interventions. »
« Idées reçues »
Michel Thilloux souhaite également démystifier certaines idées reçues sur le métier de pompier. “ Je voudrais faire comprendre que les reportages à la télévision ne reflètent pas vraiment la réalité. Les pompiers ne sont pas des surhommes : il faut certes un minimum de conditions physiques, sur lesquelles on peut travailler, mais le métier est accessible à tous. Que vous soyez grand, petit, mince, musclé, homme ou femme, chacun a sa place dans notre métier. »
Conscient de la nécessité de rapprocher les pompiers du grand public, le nouveau responsable du centre veut miser sur la communication pour sensibiliser, notamment sur les réseaux sociaux et faire des enfants qui fréquentent la caserne des pompiers des « ambassadeurs qui sauront agir après avoir appris les bons réflexes. »
Michel Thilloux espère également favoriser les ententes avec les entreprises locales pour faciliter l’engagement des bénévoles. « Cela peut sauver des vies, tant dans le cadre professionnel que privé », rappelle-t-il. Le lieutenant Thilloux a pu démontrer l’importance de sa caserne lors des dernières grosses tempêtes du mois d’août. « Spontanément, plusieurs pompiers se sont rendus disponibles pour faire des reconnaissances et conseiller les riverains », se souvient-il. Nous intervenons au quotidien pour des missions locales, mais nous sommes également mobilisés au niveau départemental, comme récemment à Coulommiers lors des inondations. »
Information : pour devenir bénévole, contactez la caserne d’incendie et de secours de Bourron-Marlotte au 01 64 78 56 40.
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