Ce samedi 2 novembre, le petit cimetière protestant de Montpellier accueillait un premier hommage aux soldats morts pour leur pays. Avant celle organisée à Saint-Lazare juste après.
En ce jour des Morts, ce samedi 2 novembre, se sont déroulées à Montpellier les traditionnelles cérémonies de hommage aux soldats morts pour la France.
Avant la grande commémoration organisée au cimetière Saint-Lazare et ses 920 tombes et 5 carrés militaires, une cérémonie plus modeste a d’abord eu lieu au cimetière protestant et ses 12 tombes.
Dans ce lieu plus restreint, la commémoration n’en est pas moins solennelle. Le côté intimiste le rend presque plus intense. Le Souvenir français, sous l’égide de son président Claude Carlier, veille à son bon fonctionnement.
« Rendre hommage à ceux qui sont morts pour la France est toujours essentiel. C’est également inscrit dans la loi. précise Claude Carlier. “Les militaires blessés ont été soignés à Montpellier compte tenu de la réputation de la ville en matière médicale, ce qui explique le nombre de militaires enterrés dans nos cimetières.”
Un message de paix
La Pasteure Ingrid Prat a prononcé un discours poignant délivrant un message de paix avant le dépôt des gerbes de fleurs devant le monument dédié aux « Morts pour la Patrie ». “L’éternité commence quand vient la mort», a-t-elle déclamé. « Derrière ses 99 morts, derrière chaque nom il y a une histoire »ponctue-t-elle pour souligner le sacrifice de ces hommes. « La paix est très fragile, mais elle est entre les mains de chacun de nous. »
Le Sonner aux morts et The Marseillaise ont retenti au cimetière pour conclure cette digne cérémonie avant que toutes les délégations ne se rendent à Saint-Lazare, pour la deuxième partie de cet hommage. Maintenir encore et toujours le devoir de mémoire indispensable à l’histoire pour éviter que certains aspects ne reviennent.
Missions tout au long de l’année pour la Mémoire française
Même si cette journée constitue un événement majeur pour l’association fondée en 1887, la mission de la Mémoire française ne se réduit pas à la seule organisation de cette cérémonie. Alain Cadilhac, trésorier du comité de Montpellier, en est la preuve. Tout au long de l’année, il fouille les tombes des soldats morts au cours d’un conflit afin que chacun d’entre eux soit dûment répertorié. Il mène donc de petites enquêtes, parfois à partir d’un seul nom, d’une date… un véritable travail de laboratoire. « Certains sont enterrés dans des caveaux familiaux. Il faut les identifier. »
Une tâche de plus en plus fréquente face aux recherches demandées grâce au regain d’intérêt pour la généalogie« Parfois les familles ne disposent que d’une transcription orale transmise par les grands-parents. Ils n’ont pas de trace écrite. Nous nous efforçons de leur apporter des réponses.
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