dans le Lot, l’angoisse de ces Américains qui craignent une victoire de Trump

dans le Lot, l’angoisse de ces Américains qui craignent une victoire de Trump
dans le Lot, l’angoisse de ces Américains qui craignent une victoire de Trump

l’essentiel
L’élection présidentielle américaine a lieu ce mardi 5 novembre. Dans le Lot, les Américains expatriés sont inquiets : ils craignent une victoire de Trump. Dans leurs familles, à travers les États-Unis, les avis sont également partagés, entre pro Donald Trump et pro Kamala Harris.

Heureusement, l’équipe de baseball de Los Angeles, les Dodgers, vient de remporter le championnat américain. Bill Burroughs a fait la fête devant sa télé, tout de bleu vêtu avec un chapeau à l’effigie de son club préféré, mercredi dernier. Heureusement car ce mercredi, cet Américain de 73 ans ne s’apprête pas vraiment à faire de nouveau la fête devant les résultats des élections américaines. « Quel que soit le résultat, je suis très inquiet. Car dans les deux cas, je crains des mouvements violents, même pendant le dépouillement. N’oublions pas que Trump a incité ses partisans à la révolte contre le dernier résultat du vote. élection de 2020 et qu’il n’a cessé de le faire depuis. Il n’a pas hésité à attaquer le Capitole», se désespère celui qui vit à Cambayrac dans le Lot depuis plus de cinquante ans. Il ne vote pas depuis la , c’est beaucoup trop compliqué.

Bill Burroughs célèbre la victoire des Dodgers.
Reproduction autorisée pour DDM

« Ce serait mal comprendre les États-Unis que de penser que cet homme a peu de soutien parce qu’il en a tellement. Il ne faut pas sous-estimer le fanatisme de ses partisans ou des militants qui parviennent à rendre l’avortement illégal », ajoute l’Américaine. Aux Etats-Unis, ses frères et sœurs, qui vivent au Minnesota, en Floride et en Utah, sont beaucoup plus partagés sur le sujet.

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Le seul consensus : l’avortement

« Nos divergences d’opinions sont parfois très difficiles à comprendre. J’ai beaucoup parlé avec ma sœur aînée qui a trois filles, j’en ai deux. Je lui ai rappelé qu’un jour, Trump, lui aussi accusé de harcèlement sexuel, avait dit à un journaliste qu’il pouvait attraper les femmes par la chatte. J’ai demandé à ma sœur comment elle pouvait voter pour un personnage qui a de telles valeurs. Elle me répond toujours la même chose, que ce qui compte pour elle, ce sont les valeurs économiques et celles de la patrie», raconte l’expatriée. Pour lui, sans doute, Trump n’est autre que « le grand remplaçant à la sauce américaine ».

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En Quercy, Jean-François n’est pas non plus rassuré. Ce retraité d’origine américaine a encore une partie de sa famille aux Etats-Unis, notamment sa tante. « Ce qui m’inquiète le plus, c’est au niveau international. Je pense à la situation au Moyen-Orient et je crains une escalade si Trump est élu», explique-t-il. Dernièrement, l’élection présidentielle américaine est devenue un sujet à éviter lors des repas de famille. Car, comme la fratrie de Bill Burroughs, avec Jean-François, personne n’est d’accord. « Certains voteront pour Trump, mais sans conviction. Ils veulent voter pour les Républicains, même s’ils n’aiment pas cet homme. D’autres voteront pour Kamala Harris mais sans y croire non plus. Ils considèrent que son bilan en tant que procureur de Californie, avant qu’elle ne devienne vice-présidente démocrate des Etats-Unis, est très mauvais”, poursuit Lotois.

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Un seul point relie ses proches : l’avortement. « C’est l’un des rares sujets où il y a un consensus. Dans ma famille, tout le monde est d’accord pour dire qu’il faut préserver ce droit. Comme en France à l’approche des élections présidentielles, l’immigration monopolise le débat. « C’est le même problème qu’on a connu ici lors de la dernière campagne législative », glisse le retraité. Comme une impression de déjà vu.

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