Air France applique une surtaxe avant même que la loi ne soit votée

Air France a-t-elle profité de l’insécurité juridique au détriment de ses clients ?

Si vous avez acheté un billet d’avion auprès de la compagnie aérienne nationale il y a quelques jours, vous avez payé un supplément.

Or, tant que la loi annoncée par le gouvernement concernant la taxe sur le transport aérien n’est pas votée, elle ne peut s’appliquer.

Vous ne l’avez probablement pas remarqué, et pourtant vos chers billets pour la France sont déjà plus chers. L’augmentation de la taxe sur les vols n’est pas encore adoptée, mais la compagnie l’applique déjà pour ses réservations pour 2025. Et évidemment, l’équipe du reportage de TF1 le dit aux clients : « C’est embarrassant, surtout dans les conditions actuelles. Nous sommes en crise. » se demande l’un d’eux. « Nous devons taxer les avions, oui. Si les gens évitent de prendre l’avion, c’est mieux. » croit un passant.

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De combien s’élève cette augmentation ? Pour un billet Paris-Toulouse le 15 novembre, la taxe est de 1,50 euro. Pour le même vol, à partir de janvier 2025, il passe à 8,37 euros. Autre exemple, pour un billet Paris-New York en 2025 : 35,49 euros TTC, soit près de 33 euros de plus qu’aujourd’hui. Contactée, Air France a reconnu avoir anticipé cette mesure. S’il n’est finalement pas voté, l’entreprise promet : “Les sociétés du groupe procéderont à un régularisation afin que le montant encaissé soit égal au montant réellement dû.”

La part des taxes sur vos billets d’avion va donc encore augmenter. Aujourd’hui, sur un Paris-Toulouse à 130 euros, 50 euros de recettes pour l’entreprise, 27 euros de carburant et 53 euros de taxes. Il y en a 6 ou 7 selon les billets, ce qui peut représenter jusqu’à 40 % du prix d’un billet d’avion. La société French Bee et la filiale d’Air France Transavia anticipent également cette hausse d’impôts.