L’opération séduction a fonctionné à merveille. Plus de 200 personnes ont poussé les portes de l’École supérieure d’électronique de l’Ouest (ESEO) à Angers, ce mercredi 30 octobre, lors des deux séances d’information « Choose Quebec », organisées dans le cadre des Journées Québec France. Journées mises en place depuis 2008 par le ministère de l’Immigration, de la francisation et de l’intégration du gouvernement du Québec et maintenant étendues au Brésil, à la Colombie, au Mexique et même à la Tunisie. Les Angevins se sont renseignés sur les 1 000 postes à pourvoir au Québec sur un total de 300 emplois. Cette année, 60 entreprises recrutent dans des secteurs ciblés : construction/BTP et génie civil/ingénierie et technologie, informatique et technologies de l’information, santé et services sociaux, éducation, transports et mécanique, hôtellerie et restauration, administration, finance et assurances, jeux vidéo. et la petite enfance.
Les besoins en main d’œuvre sont importants, en raison de la croissance économique et de la transformation démographique. D’ici dix ans, un Québécois sur quatre sera à la retraite. D’ici 2030, il y aura plus d’un million d’emplois à pourvoir, dont 20 % seront occupés par des personnes issues de l’immigration.
calcule Francis Gagnon. Une volonté qui va à contre-courant des dernières annonces d’Ottawa. Le premier ministre Justin Trudeau a décidé de réduire temporairement de 21 % le quota de résidents permanents dans le pays arborant le drapeau unifolié. Depuis un an, l’immigration est un sujet politique et médiatique important
poursuit le conseiller à la délégation générale du Québec à Paris.
Un salaire plus attractif
L’attractivité de la province canadienne francophone, peuplée de neuf millions d’habitants dont 200 000 Français et qui enregistre l’arrivée de 50 000 immigrants permanents chaque année, est gonflée par un taux de chômage proche du plein emploi, avec 5,5% en septembre 2024. Un taux structurellement inférieur à celui du reste du Canada (6,4 %)
précise Francis Gagnon. Le monde du travail au Québec regorge d’atouts susceptibles de séduire les Français, comme l’équilibre entre vie professionnelle et vie familiale, la flexibilité dans la hiérarchie et la communication directe, ou encore une plus grande mobilité professionnelle. Dans le cadre du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET), le gouvernement du Québec a augmenté le seuil de surplus salarial horaire médian à 20 %, fixé à 27,47 dollars canadiens (18 €). Il entrera en vigueur le 8 novembre
informe Francis Gagnon.
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