combien coûte la « malbouffe » en ?

combien coûte la « malbouffe » en ?
combien coûte la « malbouffe » en France ?

Faut-il taxer davantage les produits sucrés ? La ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq est favorable à la fiscalité « plus simple et plus restrictif » sur les sodas sucrés.

Voiture trop de sucre est un poison qui provoque l’obésité et les maladies associées comme le diabète de type 2, a-t-elle en outre observé, évoquant « des maladies qui ont un coût humain important et un coût pour notre santé publique et nos équilibres financiers ». Elle dit qu’elle veut rassembler « tous les constructeurs afin de trouver des solutions pérennes »avec son homologue d’Agriculture Annie Genevard.

La taxation des sucres transformés est contestée par de nombreux représentants d’industrielsdes chocolatiers aux boulangers en passant par la transformation agro-industrielle.

« Supplément fiscal »

Même le représentant médiatique du leader des supermarchés E.Leclerc, Michel-Édouard Leclerc, a estimé sur Télévisions queet « supplément d’impôt » n’allait pas “ne pas aider pédagogiquement sur le dossier parce que tout le monde sait que c’est pour combler les lacunes” dans les finances publiques.

Cependant, la gestion des pathologies comme l’obésité et le diabète, et donc la consommation excessive de sucre qui est facteur d’augmentation des cas, n’est pas neutre pour les finances publiques.

Le cabinet d’études économiques Asterès, mandaté par le géant pharmaceutique Novo Nordisk, estimait fin 2022 que « la prise en charge de l’obésité et de ses complications représentait un coût évitable pour l’assurance maladie, les organismes complémentaires et les entreprises de 10,6 milliards d’euros par an ». Près de 80 % d’entre eux « coûts évitables » pèsent sur l’assurance maladie, contre 9 % sur les entreprises.

Ce dernier chiffre compte le « pertes nettes de production induites par les arrêts de travail » et par des décès prématurés liés à des pathologies qualifiées de “complications de l’obésité”, maladies cardio-neurovasculaires et métaboliques notamment.

Mi-octobre, l’Institut Montaigne, un groupe de réflexion libéral, a plaidé pour une taxe ciblant les agro-industriels qui ne réduirait pas les quantités de sucre dans leurs recettes, après réduction progressive et négociation avec les entreprises. Il a également appelé à harmoniser à 20% la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur tous les produits sucrés, estimant que cela pourrait rapporter 1,2 milliard d’euros chaque année de recettes supplémentaires à l’Etat.

Il a signalé que la consommation de sucre en France était bien trop élevée: près de neuf enfants sur dix et près de la moitié des adultes en France en consomment plus que ce qui est recommandé par l’Organisation mondiale de la santé.

L’Institut était encore plus alarmiste quant au coût de « notre mauvaise alimentation » et pathologies associées : « 125 milliards d’euros par an » pour les finances publiques.

Coûts cachés

Elle s’appuie sur une vaste étude réalisée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), publiée en novembre 2023 et cherchant à quantifier les coûts cachés, autrement dit l’impact non comptabilisé mais bien réel dans le système alimentaire mondial. .

Ils sont évalués à plus de 10 000 milliards de dollars par an dans le monde.

Les associations françaises Secours Catholique-Caritas France, le Réseau Civam (Centres d’initiatives en faveur de l’agriculture et du milieu rural), Solidarité Paysans et la Fédération française des diabétiques ont également entrepris une estimation des coûts induits par le modèle alimentaire actuel en France.

Dans une étude sur «le prix injuste de notre nourriture»publié en septembre, ils considéraient que nous « compensé aujourd’hui les dysfonctionnements de notre système alimentaire, à hauteur de 19 milliards d’euros » chaque année, y compris « 11,7 milliards d’euros, au moins, pour les maladies liées à notre mauvaise alimentation ».

Les associations ont également chiffré le coût du soutien public au système alimentaire français : 48,5 milliards d’euros chaque année, via les exonérations de cotisations sociales (12,7 milliards d’euros) ou de cotisations fiscales (8,6 milliards d’euros), ou encore la subvention européenne versée au titre de la PAC ( 9,7 milliards d’euros).

 
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