Le tout premier Tour de pêche Junior de l’Aude s’est déroulé à Narbonne ce jeudi 31 octobre, sur les bords de la Robine.
Un tout nouveau circuit de compétition a été inauguré dans l’Aude et plus précisément à Narbonne, ce jeudi 31 octobre. La pêche sportive s’ouvre aux mineurs avec le Junior Fishing Tour. Deux catégories sont concernées par cette nouveauté : les juniors (10/13 ans) et les espoirs (14/17 ans).
« Au-delà de la compétition, l’objectif est de partager un moment convivial. C’est souvent la première fois qu’ils participent à des compétitions »indique Sylvain Roupenel, animateur au sein de la fédération de pêche de l’Aude. Cette compétition de niveau départemental est le support de qualification pour les championnats régionaux puis nationaux. Seuls trois, les meilleurs sur les deux tours, se qualifieront pour la finale occitane qui aura lieu à Castelnaudary.
Les 12 juniors et les 12 espoirs ont pratiqué aujourd’hui la pêche aux leurres, qui vise à capturer les prédateurs (sandre, brochet…). Le nombre de points rapportés par les concurrents dépend de la taille du poisson, sans coefficient lié à l’espèce. Au terme de trois heures où les poissons se sont montrés discrets, Maxime Llop, seul concurrent à avoir attrapé un poisson, s’est imposé dans la catégorie juniors. Parmi les espoirs, Noé Maurel s’est imposé avec la capture de trois sandres, suivi d’Unaï Castilla et Pierre Gerbier.
Une discipline dynamique
La pêche continue de séduire le jeune public : « Les jeunes montrent clairement un fort intérêt pour la pêche, c’est une mode qui dure depuis une quinzaine d’années »confie Sylvain Roupenel, « Cela s’explique par le peu de matériel nécessaire : il suffit d’une canne, d’une épuisette et d’un sac à dos ». En ville ou à la campagne, lors d’une pause déjeuner ou pour toute une après-midi, la souplesse de la pêche séduit un large public.
De plus, le réchauffement climatique a aujourd’hui peu d’impact sur la pêche au merle. « Pour l’instant il y a du poisson ! De véritables relevés auraient été nécessaires sur les 30 dernières années pour avoir une idée précise de l’évolution de l’espèce”explique Thierry Bauza, président de l’Association Agréée pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de Narbonne (AAPPMA). « On remarque qu’ils souffrent, ils mordent moins. Mais ils nous aiment, ils s’adaptent. Personne ne m’a signalé une surmortalité due au réchauffement climatique”. Sylvain Roupenel ajoute que « Les espèces présentes chez le merle sont susceptibles de résister aux eaux polluées et chaudes : pour l’instant, il n’y a pas eu de changement de population ».
La pêche ne semble donc pas en danger dans l’Aude, permettant à ses pratiquants d’en profiter dès le plus jeune âge.