Ils sont arrivés en marchant et en chantant. Pour ces cadets de la gendarmerie, ce jeudi 31 octobre 2024, l’heure était graduation à la fin d’une session de 15 jours la découverte du métier de policier. Ces 28 jeunes ardennais ont renoncé à leurs vacances pour cette deuxième phase du Service National Universel (SNU). Eux qui avaient déjà sacrifié les vacances pour une première phase de 15 jours : une immersion réalisée dans un autre département que les Ardennes.
84 heures de formation
Le major Massana, du Centre de prévention et de protection familiale (MPPF), leur avait concocté un programme « VIP, avec les addictions pour thème », a déclaré le colonel Pelatan, numéro 1 du groupe de gendarmerie. Les experts leur ont initié au prélèvement d’échantillons lors d’un crime. Ils ont découvert comment utiliser les armes. Les pompiers de Revin ont ouvert leurs portes à ces jeunes qui ont même eu droit à un volet environnemental, avec la lutte contre les atteintes à la nature dans la forêt de Gespunsart. Pas peu fiers, les parents se sont réjouis “cohesion and esprit de corps” qui ont émergé chez leur enfant au cours de ces 84 heures de formation.
Le SNU n’est pas une fin en soi. Il a su susciter des vocations, la gendarmerie est un métier, difficile, exigeant mais enrichissant
Le lieutenant-colonel de réserve Fabrice Rasquin, président de l’association des élèves-officiers de gendarmerie, a souligné « la qualité d’un groupe soudé et engagé ». Pour sa part, le colonel Pelatan a ajouté que « Le SNU n’est pas une fin en soi. Il a su susciter des vocations, la gendarmerie est un métier, difficile, exigeant mais enrichissant. Je salue l’engagement de cette jeunesse, qui souhaite s’impliquer dans ces temps particulièrement troublés pour la police. »