En Normandie comme dans d’autres régions de France, les vols et dégradations commis dans les églises se poursuivent dans l’indifférence des responsables politiques du pays. Les catholiques du Calvados ne méritent sans doute pas le déplacement d’un ministre après la profanation de l’église Notre-Dame de Vire.
Sur son site Internet, le diocèse de Bayeux et Lisieux a publié le 28 octobre un communiqué rédigé par Monseigneur Jacques Habert, évêque de Bayeux et Lisieux. Ce dernier explique que la veille, le tabernacle de l’église Notre-Dame de Vire a été cambriolé et que les hosties consacrées ont été volées ainsi que les ciboria. Il dénonce une « profanation », rappelant que « l’Eucharistie est le trésor qui nous rassemble chaque dimanche, elle est l’expression la plus précieuse de l’amour de Dieu ». “Nous sommes blessés par un tel acte”, a ajouté l’évêque de Bayeux et Lisieux, qui a voulu exprimer son “indignation” et sa “colère”.
De son côté, la gendarmerie de Vire a ouvert une enquête pour tenter d’identifier les vandales. Monseigneur Jacques Habert a également évoqué dans son communiqué le « climat social dans lequel nous évoluons » avec « des violences qui se multiplient à l’égard des personnes et des biens ».
Suite à cette profanation, une messe de réparation devait être célébrée mardi 29 octobre à 16 heures en l’église Notre-Dame de Vire.
Enfin, si l’évêque de Bayeux et Lisieux estime qu’« il ne faut jamais répondre à la violence par la violence », la question de la sécurisation de l’édifice devrait néanmoins se poser sérieusement.
D’autant que le Calvados n’est pas épargné par cette christianophobie de plus en plus décomplexée en France : l’abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives avait été profanée dans la nuit du 8 au 9 mai 2024, nuit précédant donc le jeudi de l’Ascension.
A l’aube du 9 mai, le triste spectacle fut découvert par le sacristain, venu ouvrir les portes de l’abbaye où une messe devait accueillir les fidèles quelques heures plus tard. Sur place, elle a constaté que des effractions ou tentatives d’effraction avaient visé plusieurs tabernacles. Par ailleurs, un meuble contenant des vêtements liturgiques et situé dans la sacristie de l’abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives a également été victime de vandales.
A l’époque, le diocèse de Bayeux et Lisieux, par la voix de son conseiller à l’information épiscopale, l’abbé Laurent Berthout, s’était dit « profondément attristé et choqué par cette profanation, et dans l’attente des résultats de l’enquête. Une enquête qui n’a débouché sur aucune arrestation…
Crédit photo : Capture YouTube (photo d’illustration)
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