Opération « antidrogue » dans un lycée du Tarn-et-Garonne

l’essentiel
Tôt ce vendredi matin, une quinzaine de gendarmes et policiers municipaux étaient déployés à proximité du lycée Norman-Foster, à Beaumont-de-Lomagne, dans le Tarn-et-Garonne. Rapport.

Certains jeunes sont surpris et d’autres dorment encore. Ce vendredi matin, une grande opération de prévention anti-stupéfiants a été organisée devant le lycée Norman-Foster, à Beaumont-de-Lomagne, sous réquisition du parquet et en coordination avec l’académie. Pour l’occasion, la compagnie de gendarmerie de Castelsarrasin a mobilisé une quinzaine de personnels aux côtés d’une équipe cynophile et de deux policiers municipaux.

L’opération de gendarmerie a été menée conjointement avec la police municipale de Beaumont-de-Lomagne.
DDM – GÉRALDINE JAMMET

« Ce n’est pas un établissement plus sensible qu’un autre », glisse le colonel Marc de Rémon du Chelas, n°1 des gendarmes du Tarn-et-Garonne. A ses côtés, le sous-préfet Pierre Bressolles, le maire Jean-Luc Deprince, le proviseur David Chaminade et le capitaine Julien Depardieu, commandant en second de la compagnie. Et comme toujours, le préfet Vincent Roberti est fidèle au poste : « L’enjeu est aussi de montrer que l’État est présent autant en milieu rural qu’en milieu urbain. Nous ne nous intéressons pas seulement aux secteurs dits sensibles et, de manière générale, la délinquance est étroitement surveillée.»

Le capitaine Julien Depardieu, le sous-préfet Pierre Bressolles, le maire Jean-Luc Deprince, le proviseur David Chaminade, le préfet Vincent Roberti et le colonel Marc de Rémon du Chelas.
DDM – GÉRALDINE JAMMET

Il est 20 heures et le ballet du bus scolaire vient de commencer. La manœuvre est bien pratiquée. Après avoir prévenu le chauffeur, les élèves sont invités par la police à descendre du bus en y laissant leurs cartables. Place au policier – il a le statut – Sherlock, un berger allemand de 3 ans spécialisé dans la détection de stupéfiants et de billets de banque. Plusieurs bus ont été scrutés sans que le chien ne s’excite davantage.

« Même avec le CBD, on peut être positif »

« Les trains et les bus sont parfois un peu plus compliqués car ils sont étroits, il faut aller de gauche à droite et il y a un risque de contamination olfactive entre les sacs », observe le maître-chien. Puis Sherlock finit par « marquer ».

L’équipe cynophile dédiée à la recherche de stupéfiants a examiné chaque autobus scolaire.
DDM – GÉRALDINE JAMMET
Lorsque le sac a été marqué par le chien de l'attelage canin, une fouille a été effectuée sur le trottoir.
Lorsque le sac a été marqué par le chien de l’attelage canin, une fouille a été effectuée sur le trottoir.
DDM – GÉRALDINE JAMMET

Des collègues de la brigade territoriale (BT) de Beaumont-de-Lomagne prennent alors le relais. Le jeune et son sac ont été minutieusement fouillés. Mais il a promis, juré, craché : il n’a rien à se reprocher. « Avez-vous des amis qui fument ? Avez-vous du CBD ? Vous pouvez nous le dire, c’est autorisé», dit d’une manière plutôt bienveillante l’adjudant qui commande temporairement le BT. Le lycéen n’en démord pas. De quel acte. Dirigez-vous vers les cours.

Sherlock appartient au détachement des équipes cynophiles (DEC) du Tarn-et-Garonne, basé à Montauban.
Sherlock appartient au détachement des équipes cynophiles (DEC) du Tarn-et-Garonne, basé à Montauban.
DDM – GÉRALDINE JAMMET
Soupçonné un moment, cet élève a finalement pu réintégrer ses cours.
Soupçonné un moment, cet élève a finalement pu réintégrer ses cours.
DDM – GÉRALDINE JAMMET

« Côté drogue, nous n’avons jamais rien eu d’extravagant ici mais c’est important de mener ce type d’opération de prévention, surtout à l’approche des vacances d’été », note le lieutenant.
Quelques minutes plus tard, Sherlock détecte un nouveau sac suspect. Rebelote. Cette fois, c’est un peu de CBD. « Ce n’est pas toujours évident de faire la différence : c’est la même molécule et l’odeur est similaire », commente un policier municipal. Or, le packaging, la couleur du produit et in fine, les tests salivaires permettent de distinguer le cannabis thérapeutique de la vraie marijuana. « Même avec le CBD, on peut être positif car certains produits dépassent les seuils autorisés », souligne le lieutenant.

Résultats : aucune crise. Et tout le monde en est content.

La brigade territoriale de Beaumont-de-Lomagne était largement mobilisée ce vendredi matin.
La brigade territoriale de Beaumont-de-Lomagne était largement mobilisée ce vendredi matin.
DDM – GÉRALDINE JAMMET
 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV 5 candidats face à Marie-Noëlle Battistel dans la 4e circonscription de l’Isère
NEXT Pontarlier. Quelques idées de sorties dans le Haut-Doubs pour le week-end du 1er et 2 juin