Réforme du choc des savoirs. « Nous ne voulons pas que nos enfants soient des victimes », une journée des « collèges morts » organisée dans le Val-d’Oise

Réforme du choc des savoirs. « Nous ne voulons pas que nos enfants soient des victimes », une journée des « collèges morts » organisée dans le Val-d’Oise
Réforme du choc des savoirs. « Nous ne voulons pas que nos enfants soient des victimes », une journée des « collèges morts » organisée dans le Val-d’Oise

Des représentants des fédérations de parents d’élèves soutenus par les syndicats d’enseignants organisent vendredi une nouvelle journée du « collège mort » dans ce département pour protester contre la réforme du choc des savoirs annoncée pour la prochaine rentrée scolaire.

« Il y a une quinzaine de collèges et d’écoles primaires qui devraient revenir aux écoles et collèges morts. Les parents n’enverront pas leurs enfants en classe en signe de protestation. » annonce Christine Marchetti Hakani.

Professeur de français au collège Léonard de Vinci de Bouffémont, Christine Marchetti Hakanin est également secrétaire du syndicat Force ouvrière du Val-d’Oise. Cela fait trois semaines depuis son organisation syndicale « agit comme une interface entre les enseignants et les parents » des collèges du département et œuvre à la mobilisation contre la réforme des chocs du savoir.

Annoncée fin 2023 par le gouvernement, cette réforme prévoit la mise en place de groupes de niveaux en français et en mathématiques dès la rentrée prochaine en 6e et 5e, et dès 2025 en 4e et 3e.

« Nous nous joindrons aux parents d’élèves avec des pancartes indiquant que nous refusons le tri social, disant non au choc des savoirs et oui au choc des moyens. Il est inacceptable que l’École doive restituer 700 millions d’euros alors que nous donnons en outre 413 milliards pour la guerre. C’est notre slogan, nous refusons de priver nos étudiants et nos enfants d’un avenir. argumente-t-elle.

A lire aussi : Réforme « Choc de la connaissance ». Contre le tri sélectif des élèves, parents et enseignants du Val-d’Oise organisent une journée « écoles mortes »

Vanessa Hess est déléguée FCPE au collège Léonard de Vinci de Bouffémont. Elle espère que la mobilisation des parents vendredi sera aussi forte que celle organisée en avril.

À Léonard de Vinci, «93% des enfants ne sont pas allés à l’université”précise-t-elle.« Ce que nous aimerions, c’est que l’Éducation nationale nous réponde sur ce point : comment allez-vous faire en termes de moyens pour introduire cette réforme, pour que les enfants n’en soient pas les victimes ? les étudiants seront évalués, certains se retrouveront dans un niveau bas, mais comment s’en sortiront-ils ? explique Vanessa Hess.

>>

Une affiche appelant à la mobilisation des « écoles et collèges morts » à Domont dans le Val d’Oise.

© Source FCPE

Pour Christine Marchetti Hakani, ce mouvement de mobilisation relayé et initié par des représentants des fédérations de parents de la FCPE et de la PEEP, mais aussi par des parents non syndiqués, est «historique”. « Ce qui est très particulier dans cette mobilisation, c’est qu’elle vient des parents et qu’elle est locale »précise-t-elle.

La journée des « collèges morts » organisée vendredi dans le Val-d’Oise sera suivie d’une marche de protestation en fin d’après-midi qui partira du collège Aristide Briand de Domont et se dirigera vers la mairie de la commune, annonce les organisateurs de cette journée.

Le 25 mai, la mobilisation contre la réforme des chocs de la connaissance prendra une autre dimension. Les syndicats d’enseignants, de lycéens et de représentants des parents d’élèves appellent à descendre dans la rue pour une grande manifestation à Paris.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV pourquoi la marque Action a-t-elle autant de succès ? – .
NEXT la commission d’expulsion émet un avis défavorable au retour de l’imam de Pessac au Niger