Pour aider à protéger ses étudiants contre les maladies sexuellement transmissibles, le Cégep de Rivière-du-Loup, dans le Bas-Saint-Laurent, a fabriqué son propre distributeur de préservatifs avec une imprimante 3D et espère voir l’idée se répandre un peu partout au Québec.
«Nous voulions rendre les préservatifs accessibles dans plus d’endroits au cégep et en toute discrétion aussi», explique Marilyne Tardif, infirmière clinicienne en santé scolaire au CISS du Bas-Saint-Laurent.
Jusque-là, les préservatifs gratuits n’étaient disponibles que sur un coin de son bureau. L’infirmière à l’origine du projet a donc mobilisé le responsable du laboratoire de fabrication numérique.
«[Elle est] est arrivé en disant : « J’ai besoin d’un distributeur de préservatifs », ça rend déjà ça très amusant. Ensuite, on s’est demandé comment on pouvait le faire à faible coût, trouver un moyen de le reproduire facilement, c’est là qu’on l’a conçu en 3D », a expliqué Jérôme Frédéric Bouchard, technicien au Cégep de Rivière. -du-Loup.
Pour ce faire, un seul composant est découpé au laser et il faut environ 24 heures pour imprimer les trois pièces qui sont ensuite assemblées. Ce distributeur coûte trois à quatre fois moins cher que ceux déjà sur le marché et, surtout, il est plus sûr.
« Il s’agit d’avoir le moins de moyens possibles pour pouvoir altérer les préservatifs à l’intérieur. Ce distributeur ne permet donc pas vraiment de prendre des préservatifs et de les remettre ensuite à l’intérieur. Nous voulons que les jeunes se sentent en confiance dans l’utilisation de ces préservatifs », a ajouté M.moi En retard.
Des distributeurs ont été placés à chaque étage des résidences du cégep ainsi que dans deux salles de bain à proximité d’un café étudiant puisqu’il s’agit d’endroits stratégiques pour une plus grande accessibilité et discrétion.
“Cela encourageait l’utilisation de préservatifs [d’après] ce que j’entends dans mon bureau », a-t-elle ajouté.
Les préservatifs sont l’un des meilleurs moyens de prévenir les infections sexuellement transmissibles, comme la chlamydia. L’équipe aimerait voir son initiative s’étendre à d’autres établissements au Québec.
« J’aimerais le voir reproduit, que d’autres le fassent, c’est toujours ce qui est gratifiant. Quand tu vois que ton design recommence, que les gens apportent des améliorations par la suite, c’est vraiment amusant. Ils pourraient essayer de le vendre commercialement, ce serait très bien selon la licence», a poursuivi Jérôme Frédéric Bouchard.
Le cégep en fabrique près d’une dizaine, qui sont vendues notamment à d’autres établissements d’enseignement.
– Avec la collaboration de Catherine Pellerin, TVA Nouvelles