Les bourses seront plus accessibles

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Le Grand Conseil a convenu mercredi de revoir à la hausse les enveloppes utilisées pour le calcul des bourses d’études.

Pour le calcul des bourses, l’État utilise des forfaits d’entretien et de logement du début du siècle. © Aldo Ellena

Pour le calcul des bourses, l’État utilise des forfaits d’entretien et de logement du début du siècle. © Aldo Ellena

Publié le 22/05/2024

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Le montant alloué aux bourses sera augmenté pour tenir compte de l’augmentation du coût de la vie. Ce mercredi, le Grand Conseil fribourgeois a largement suivi la proposition contenue dans la motion de Marie Levrat (ps, Vuadens) et Savio Michellod (plr, Granges), également soutenue par le Conseil d’Etat.

Les packages d’entretien et de logement utilisés pour calculer les bourses d’études sont en effet basés sur des chiffres datant de 2003 et 2006. Conséquence : le nombre de bénéficiaires ne cesse de diminuer. « Aujourd’hui, il faut presque être assisté social pour bénéficier d’une bourse », déplore Marie Levrat. L’adaptation des paquets coûtera à l’Etat environ 4 millions de francs par an sur un budget actuel d’environ 11 millions. Ne nécessitant pas de modification juridique, il sera pris en compte lors de l’établissement du budget 2025.

Promouvoir l’intégration

Le cercle des bénéficiaires sera également élargi aux demandeurs d’asile admis provisoirement (permis F) ainsi qu’aux personnes bénéficiant d’un statut de protection (permis S). Pour Savio Michellod, il s’agit d’une « stratégie intelligente » pour favoriser l’intégration et répondre à la pénurie de personnel rencontrée dans de nombreux secteurs professionnels.

“Si on s’organise un peu, ça ira bien”
Carole Baschung

Cet aspect de la motion a été contesté. Pour l’UDC, le budget alloué à l’immigration est déjà suffisant. Au nom d’une majorité du PLR, Sophie Moura (Riaz) déclare que la priorité doit aller aux personnes disposant d’un titre de séjour et d’une certaine stabilité. Mais la proposition a dépassé les limites. Il a été accepté lors du vote par 58 voix contre 38. Le Conseil d’État s’est également prononcé en faveur de cet élargissement. Il a calculé que cette dépense supplémentaire devrait atteindre 1,5 million de francs.

Limites

Les déménageurs ont fait deux autres propositions. Ils ont demandé qu’à partir d’un certain âge, la situation financière des parents n’influence plus l’octroi d’une bourse. « Une mère célibataire de 38 ans devrait pouvoir obtenir une bourse sans tenir compte du salaire de ses parents », estime Marie Levrat. Les deux députés ont également souhaité que les personnes de plus de 40 ans puissent également accéder à une bourse d’études, alors qu’actuellement seul un prêt remboursable peut leur être accordé. Pour François Ingold (Verts et Alliés, Fribourg), les temps changent. « Il y a des parcours atypiques qu’il faut accompagner. Les profils variés sont un enrichissement pour une classe », affirme-t-il.

Mais ces deux propositions ont été rejetées. Pour Marc Fahrni (udc, Le Crêt), il n’est pas « dépassé » de demander aux parents leur contribution, quel que soit l’âge de l’enfant. Et il estime que des bourses devraient être accordées pour la formation initiale. « Les changements de direction sont fréquents et doivent être assumés par ceux qui veulent relever de nouveaux défis. » Carole Baschung (centre, Morat) estime également que concilier études, vie familiale et vie professionnelle est possible. « Si nous nous organisons un peu, tout ira bien », dit-elle. Et elle a été entendue.

 
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