Si la Haute-Loire se situe dans une moyenne plus favorable que les autres départements français en termes de densité médicale libérale, l’accès aux soins de médecine générale reste un enjeu majeur : 3,5 consultations par personne et par an, en 2022, seront légèrement en dessous de la moyenne nationale (3,8 ). À cette situation départementale s’ajoutent des disparités territoriales.
Le même constat peut être fait pour plusieurs autres professions de santé. Renforcés par une loi de 2022, les Départements peuvent déployer de nouvelles stratégies pour répondre à ces préoccupations.
Le Département rassemble tous les partenaires
Ainsi, bien qu’agissant en dehors de ses compétences obligatoires, les élus ont souhaité positionner le Conseil Départemental de la Haute-Loire comme un acteur fédérateur des territoires et des partenaires institutionnels compétents en faveur de la lutte contre la désertification médicale, faisant écho à la valeur « Responsable » du Cap. 2030. Pour cela, le Conseil Départemental a engagé des discussions avec tous les acteurs du monde de la santé.
L’animation est à la charge du Département. Son rôle sera de coordonner et de fédérer. Il ne remplacera pas les acteurs présents et ne sera pas le financier de toutes les actions menées.
A travers ce Plan Santé, trois objectifs se dégagent : faciliter l’installation des praticiens, faciliter l’exercice des praticiens et mobiliser les partenaires et faire vivre le Plan Santé.
Un plan 2023-2027
Le Plan Santé se veut pluriannuel (2023-2027) et fixe le cadre stratégique général de la politique départementale de lutte contre la désertification médicale, qui sera évolutif pour s’adapter aux nouveaux enjeux.
Afin d’améliorer la connaissance des besoins des territoires et de prioriser le déploiement d’outils et d’actions concrètes, deux diagnostics sont réalisés : un diagnostic sur l’offre de soins ; un diagnostic des actions des partenaires.
Outils en cours de déploiement
Parmi les outils actuellement déployés, il convient de noter l’ouverture de deux centres de santé des salariés à Landos et Saugues : les projets sanitaires des deux centres de santé ont été validés par les autorités de l’Agence régionale de santé en juin. La recherche de médecins et de secrétaires médicales se poursuit. Des pistes existent pour les médecins mais rien de concluant n’a encore émergé. Le coût estimé de cette action est de 40 000 € pour le Département pour la première année de fonctionnement des deux centres de santé avec une situation d’équilibre prévisionnelle pour les années suivantes.
Des travaux sont prévus pour le déploiement d’un Médico Bus fin 2024 : un premier appel à projets a été lancé par l’Agence régionale de santé fin 2023. Un deuxième appel à projets a été prévu en juin 2024. Le coût estimé pour le Le Département octroie 100 000 € pour l’acquisition d’un bus médicalisé au titre du Pacte Région Auvergne Rhône Alpes-Haute Loire. Parmi les premières difficultés soulevées : le financement des opérations qui reste à mobiliser, la question de la constitution d’un pool de médecins consultants dans le bus à résoudre avec le recrutement d’une assistante médicale, une complémentarité à construire avec les professionnels et les centres de santé du territoire. de Cayres et Pradelles afin de limiter tout sentiment de concurrence et un calendrier en ce qui concerne les délais de paiement et les modalités d’acquisition du bus. La mise à disposition d’un véhicule sanitaire du SDIS est également à l’étude.
Troisième outil envisagé : un Green Cab de dentistes actuellement à l’étude par les Pays de la Jeune Loire pour la commune de Beauzac.