En Mayenne, cette entreprise partage son électricité avec ses salariés

En Mayenne, cette entreprise partage son électricité avec ses salariés
En Mayenne, cette entreprise partage son électricité avec ses salariés

A l’entrée de Serap, leader mondial de la fabrication de tanks à lait situé à Gorron (Nord Mayenne), se tiennent deux trackers tournant leur panneau photovoltaïque vers le soleil. Cette installation couvre 7 à 8% de nos besoins en électricité. Mais depuis on a changé d’échelle explique Arnaud Duchatelet, directeur financier et des ressources humaines du groupe.

En effet, cachés par les ateliers, sur 5 500 m² de pelouse, 1 300 panneaux solaires fixes ont été installés, prévus pour une production annuelle de 650 000 kWh. En contrebas, les moutons paissent.

La société mayennaise Isolec a réalisé le déploiement en juillet. L’exploitation à pleine capacité interviendra en décembre après validation par Enedis. Cette installation couvrira 50% de nos besoins. Le retour sur investissement de 10 ans est long. Mais Serap contribue ainsi à la réduction des émissions de CO2. Il protège l’entreprise des variations parfois importantes des coûts de l’électricité. Enfin, l’investissement profite également à nos collaborateurs.

Les ateliers de Serap, leader mondial des cuves à lait, avec les trackers à droite, et, nouveauté cette année, 1 300 panneaux solaires fixes, installés en juillet. La production d’électricité non utilisée par l’entreprise sera proposée aux salariés et retraités de l’entreprise à un prix très avantageux, dans le cadre d’une boucle locale d’autoconsommation. Sérap

Le week-end ou les midis ensoleillés, la production dépasse les besoins du site. Il aurait été possible de revendre le surplus à EDF. Mais nous avons décidé d’en faire bénéficier nos salariés et retraités, résidant à moins de 10 km, dans le cadre d’une boucle d’autoconsommation locale. ajoute le réalisateur.

« Je paie une partie de mon électricité à prix réduit »

Bien sur j’ai accepté s’exclame René Coneuf, retraité de Serap. Pas d’abonnement spécifique, et je paie une partie de mon électricité à prix réduit.

La boucle reste virtuelle. Nous ne pouvons pas acheminer de nouveaux câbles électriques vers les logements de nos employés explique Arnaud Duchatelet. L’électricité surproduite est injectée dans le réseau existant. Nous ne sommes pas payés pour cela. Parallèlement, les consommations au domicile de nos collaborateurs ne sont pas facturées par leur opérateur ; dans la limite du volume injecté par Serap. Les compteurs Linky enregistrent précisément la consommation de chaque abonné de la boucle pendant cette période et cette information est transmise à Enercoop, coopérative bretonne. Celui-ci facture alors les abonnés à un prix très avantageux. Cette facturation résiduelle couvre les frais de gestion de la boucle et les taxes.

En nombre de raccordements, c’est la plus grande boucle d’autoconsommation des Pays de la Loire. D’autres entreprises sont invitées à s’y joindre. Maine Ateliers est prévu pour fin 2025.

Serap, pour assurer son développement, recrute et forme de nouveaux collaborateurs, qui pourront également bénéficier de l’offre.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV AEE Power Sénégal et son PDG, Saidou Kane envoient une convocation à Jean Michel Sène.
NEXT Un terroriste irakien s’oppose à l’expulsion de peur d’être “exécuté” à son retour