Nord. Elle a le « malheur » de parler de ses ex et reçoit une cascade de violences : une quadragénaire jugée

Nord. Elle a le « malheur » de parler de ses ex et reçoit une cascade de violences : une quadragénaire jugée
Nord. Elle a le « malheur » de parler de ses ex et reçoit une cascade de violences : une quadragénaire jugée

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Éditorial Lille

Publié le

21 octobre 2024 à 8h02

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Insultes, gifles derrière la tête, cheveux arrachés. Au tribunal de Lille, le 16 octobre, le prévenu de 46 ans est jugé immédiatement pour violences conjugales répétées. Après avoir bu une « très grande quantité d’alcool » dans la nuit du 14 au 15 octobre, l’homme succombe à sa colère sur fond de jalousie. Il insulte sa compagne, qui a commis « l’erreur » de parler de ses précédentes relations intimes, et l’agresse physiquement. C’est un ami de la victime qui a fini par donner l’alerte.

“Je l’ai insultée, bien sûr, même les voisins l’ont entendu”

Il était 00h15 le 15 octobre lorsque la gendarmerie arrive au domicile du couple à Annœullin (Nord). C’est un ami de la victime qui a informé les autorités. Les faits remontent à un peu plus tôt dans la soirée, vers 23 heures. Une dispute éclate, basée sur la jalousie. L’accusé raconte, dans la salle d’audience, queaprès une relation intime, sa petite amie “lui a expliqué en profondeur ses autres exploits« . Les histoires du passé qui ne lui plaisent pas et qui alimentent sa rage. « J’étais de plus en plus en colère, mon cerveau tournait. »

Le ton monte et les insultes fusent : « Tu m’as fait cocu, salope ! (sic)», a-t-il notamment lâché. Le quadragénaire ne recule pas devant le tribunal : « Je l’ai insultée bien sûr, même les voisins ont entendu. » C’est à ce moment-là qu’il aurait tiré les cheveux de sa compagne et lui aurait donné une gifle derrière la tête. Ce dernier aurait répondu par une gifle. Le prévenu dit ne pas se souvenir de cette violence impressionnante.

C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase pour la victime, qui téléphoner à un vieil ami pour obtenir de l’aide en pleine nuit. Il s’agit d’une ancienne voisine, qu’elle a revue par hasard au supermarché une semaine plus tôt. En confiance, elle s’était déjà confiée sur le caractère “possessif” et violent de son partenaire. Dans la nuit du 14 au 15 octobre, paniquée, elle supplie son amie au téléphone : « Appelle la police ! « .

Deux bières, trois litres de rosé et du vin consommés avant l’altercation

Cette altercation a été précédée par consommation d’une « très grande quantité d’alcool »comme le souligne le président du tribunal. Deux bières et trois litres de rosé pour l’homme, ainsi qu’une bouteille de vin partagée avec la victime. «J’ai un problème avec l’alcool. Je dois me faire soigner», avoue le Nordiste. L’obligation de soins dont il a bénéficié dans le cadre d’une précédente condamnation n’a visiblement pas porté ses fruits.

Même si le couple dure depuis trois ans, la relation n’a cessé de se détériorer. Il ne résiste pas à l’incarcération précédente du prévenu, mais lorsqu’il retrouve sa liberté il y a un mois et demi, les deux hommes s’améliorent. Petit à petit, il est devenu « très possessif », au point de harceler sa compagne, comme elle l’a raconté à la police. Il aurait également squatté sa maison, sans son consentement, alors qu’il était propriétaire de la sienne.

Si elle ne rompt pas, décrit-elle, c’est parce qu’elle est « inquiète » : par colère, son copain a déjà endommagé le pare-brise de sa voiture, et l’a percutée. Sans parler des insultes tous azimuts. Dans le box, il se positionne en victime : « Elle m’a dit franchement que j’étais son objet sexuel. Je ne veux plus la voir et j’ai l’intention de déménager. » Son avocat insiste sur le contexte précaire qui pèse sur le couple, et rappelle que les violences étaient « réciproques ».

L’homme, au chômage depuis plusieurs années, est un habitué des convictions. Père de deux enfants, il a entièrement confié leur garde à leur mère, qu’il a également agressée en 2019. En tant que récidiviste, le procureur requiert 18 mois de prison. Il a finalement été condamné à six mois de prison avec mandat de dépôt. Il lui est également interdit de prendre contact avec sa compagne et de se présenter à son domicile pendant deux ans.

Zoé Hondt

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