chez Diors, la fonderie Linamar a su relever la barre

chez Diors, la fonderie Linamar a su relever la barre
chez Diors, la fonderie Linamar a su relever la barre

Directeur de l’usine Diors Linamar Light Metals (LLM) depuis quatre ans, Boualem Bachene ne s’en cache pas : son entreprise a parcouru un long chemin. Les pertes de marché suite à l’affaire Volkswagen dite “Scandale du diesel” révélé en 2015, chômage technique à répétition lors des confinements Covid, pénurie de composants électroniques… Comme beaucoup d’autres entreprises du secteur automobile, l’équipementier canadien, spécialisé dans l’usinage, a traversé plusieurs crises ces dernières années.

Culasses trois cylindres pour Renault-Nissan en bout de chaîne : une des pièces produites en série par la fonderie Linamar de Diors.
© (Photo NR, Jean-Sébastien Le Berre)

Un plan d’investissement de 35 millions d’euros

« Les équipes recherche et développement, achats et ventes du groupe ont alors réfléchi à la manière dont nous pourrions nous réorienter vers l’électricité pour conquérir de nouveaux marchés, tout en conservant l’énergie thermique. » » affirme le directeur du site Diorsais.Un pari gagnant. En 2023, Linamar obtient de nouveaux contrats avec Alpine et Ford. La fonderie Diors a ainsi bénéficié d’un plan d’investissement de 35 millions d’euros (M€) entre 2024 et 2027 pour fabriquer des pièces spécifiques aux véhicules électriques de ces deux marques (moteur, batterie et supports de châssis). , systèmes de refroidissement, etc.).

Quand il y a du volume, notre site est rentable, c’est une usine qui génère du cash.

Boualem Bachène directeur de l’usine Linamar Light Metals de Diors

De quoi construire de toutes nouvelles machines pour fabriquer des pièces plus grandes et entièrement finies, prêtes à être assemblées par le client. Le premier, d’une valeur de 4 millions d’euros, destiné à construire des boîtiers de batteries pour les véhicules électriques d’Alpine, est déjà opérationnel. Deux autres machines, similaires, pour pièces Ford, sortiront de terre en juin et septembre.

L’une des nouvelles machines de Linamar, d’une valeur de 4 millions d’euros, destinée à fabriquer des boîtiers de batteries pour les véhicules électriques d’Alpine, est déjà en service.
© (Photo NR, Jean-Sébastien Le Berre)

Embauches à venir

Une marque de confiance du groupe appréciée par Boualem Bachene : « Quand il y a du volume, notre site est rentable, c’est une usine qui génère du cash. » La preuve : « Aujourd’hui, nous sommes revenus à un chiffre d’affaires annuel de 50 millions d’euros (M€), avec des perspectives de hausse à 85 M€ pour les deux prochaines années et des embauches à venir pour les équipes opérationnelles, techniques et managériales. » L’équipe du site de Diorsais, qui compte actuellement 260 salariés dont une cinquantaine d’intérimaires, devrait donc encore s’étoffer dans les mois à venir…

Salariés Linamar ayant reçu une médaille du travail, mercredi 15 mai 2024.
© (Photo NR, Jean-Sébastien Le Berre)

Avec quelles perspectives ? « Pour le moment, nous en sommes à 50 % de pièces pour les véhicules électriques et 50 % pour les modèles thermiques. Nous continuons à fabriquer 30 % des pièces de structure entre la roue et le châssis – notre cœur de métier – et 70 % des pièces supérieures du moteur comme les culasses. » Si l’interdiction des nouvelles voitures thermiques est annoncée pour 2035, le directeur assure : « Nous avons encore des contrats pour l’énergie thermique jusqu’en 2032. »

Un quart des bâtiments d’Imperial Wheels récupérés en juin 2024

Actuellement installé dans trois immeubles du quartier de La Martinerie – qui représentent au total 30 000 m² de surface – Linamar est également propriétaire des immeubles Impériales Wheels, d’une superficie sensiblement identique. L’entreprise de fabrication de jantes en aluminium, à la fois voisine et cousine (elle aussi issue de la scission d’avec Montupet en 2016), est actuellement en redressement judiciaire et doit cesser son activité à La Martinerie fin juin, pour la transférer sur son Forum du Site Poinçonnet. Linamar récupérera environ un quart de ses bâtiments. “Ils seront utilisés pour notre projet Ford, annonce Boualem Bachene. D’ailleurs, certaines de leurs machines sont déjà en train d’être démontées, pendant que nous commençons à installer les nôtres”. Les trois quarts de la superficie restante seront « employé pour le stockage interne ou loué »précise le directeur de l’usine diorsaise Linamar.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Yvane Goua et Boris Chong-Sit annoncent leur candidature pour la Guyane
NEXT Pontarlier. Quelques idées de sorties dans le Haut-Doubs pour le week-end du 1er et 2 juin