jugé pour avoir agressé sexuellement son amie dans son mobil-home

jugé pour avoir agressé sexuellement son amie dans son mobil-home
jugé pour avoir agressé sexuellement son amie dans son mobil-home

Ils étaient amis de longue date, habitués du bistrot que la victime tenait depuis des décennies avec son mari à Châtelaillon-Plage. Un microcosme qui se connaît bien et se retrouve au tribunal correctionnel de La Rochelle ce jeudi 16 mai, non pas pour partager un moment convivial, mais pour être témoins de la morale. Le prévenu de 68 ans, résidant d’Yves, est-il capable d’agresser sexuellement l’ancien propriétaire du bar, âgé de 76 ans ?

En janvier 2022, elle vend son établissement et vit dans un mobil-home dans le camping de son fils à Châtelaillon-Plage lorsque l’ancien client et ami se présente chez elle. Il vient d’apprendre que le mari de la septuagénaire est gravement malade et souhaite prendre des nouvelles de lui. Mais l’homme est hospitalisé. Sa femme est seule et fond en larmes lorsqu’elle lui dit qu’elle s’attend à être informée à tout moment de la mort de son mari. Dans ce contexte, comment aurait-elle pu consentir à une relation sexuelle ?

Deux témoins appelés

Ce 20 janvier, selon la victime, l’homme est déjà bien ivre lorsqu’il lui demande si son mari va bien et accessoirement si elle a un petit quelque chose à boire. Elle le sert, s’assoit et discute. Rapidement, toujours selon elle, ses propos ont dérivé vers le sexe, il a baissé son pantalon, lui a montré son sexe, l’a saisi, a remonté son pull, son soutien-gorge, l’a poussée sur le canapé et l’a attaquée. La sonnerie du téléphone de la victime interrompt le prévenu qui finit par s’en aller. À l’autre bout du fil, une vieille amie entend sa détresse. C’est elle qui alerte la police.

Placé en garde à vue, le prévenu nie toute relation avant d’admettre une relation entre “adultes consentants”. C’était un mauvais jeu mais ça s’est bien passé. » Il prétend qu’elle l’a mis en colère, qu’elle est connue pour « ses mœurs lâches ». La défense appelle deux témoins, deux anciens habitués du bistro. Tous deux nient avoir fait l’objet d’avancées. Ça tombe à plat.

“Quand c’est non, c’est non !” »

Me Alioune Thiam doit redoubler d’efforts pour redorer l’image de son client. Cette dernière a varié dans ses versions et, malgré les examens gynécologiques qui prouvent une « pénétration traumatisante », reste sur ses dénégations. Le procureur Frédéric Bel met fin aux questions de réputation. « C’est très aléatoire. Judas avait un ami irréprochable. » Même si « la victime aurait une cuisse légère, quand c’est non, c’est non ! « . Pour lui, la violence se caractérise par des blessures.

Le tribunal a déclaré le prévenu coupable et l’a condamné à trente mois de prison, dont vingt mois avec sursis et deux ans de probation. Il doit se faire soigner, indemniser la victime à hauteur de 7 000 euros pour son préjudice moral, et ne pas entrer en contact avec elle ni se présenter à son domicile. Son nom est inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais). Il assurera la partie ferme sous bracelet électronique.

Une question fondamentale, restée sans réponse, avait fini par convaincre : « pourquoi mentirait-elle ? »

 
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