Passé au gaz, le transporteur Vallet n’arrive pas à récupérer

Passé au gaz, le transporteur Vallet n’arrive pas à récupérer
Passé au gaz, le transporteur Vallet n’arrive pas à récupérer

« C’est une fin tragique que nous espérons rendre moins tragique. » Pascal Charrier, le patron de la société de transport Exfret 44 (ex-Transports Barré), malgré ses efforts, n’a pas réussi à remettre à flot son entreprise, placée en redressement judiciaire en avril. Le transporteur de Vallet, également présent dans l’Est et en Bourgogne, n’arrive plus à faire face à ses coûts, étranglé par une trésorerie sèche.

« Nous faisons désormais de notre mieux pour sauver nos trois sites. » Plusieurs repreneurs ont comparu devant le tribunal de commerce de Nantes. Fin mai, nous devrions connaître le(s) nom(s) des acheteurs. Mais ce rachat ne sauvera probablement pas tous les emplois. Il y a actuellement 250 employés.

Le coût du gaz

Dès l’hiver 2022, Pascal Charrier s’était adressé au tribunal, confronté à des difficultés. Depuis, les dettes n’ont cessé de croître, décourageant les investisseurs potentiels. Pour le dirigeant, la conversion de sa flotte de véhicules au gaz naturel liquéfié a un sérieux goût de défaite.

«C’était désastreux. Nous étions trop des pionniers. » se lamente-t-il. En 2018, elle a décidé d’abandonner le diesel pour 70 % de sa flotte. « Avec cette stratégie, nous avons voulu contrer la concurrence étrangère et ses prix bas avec une offre plus vertueuse. » Il calcule ensuite la réduction des particules fines et des émissions de CO.2.

L’investissement est coûteux, soutenu par l’Ademe, l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. Mais la tonne de gaz est ensuite montée en flèche lorsque la guerre en Ukraine a éclaté. Et aucun accord n’a pu être trouvé avec le fournisseur. Avec un surcoût mensuel de 200 000 €, le transporteur qui avait réalisé un chiffre d’affaires de 38 M€ en 2022 (stable en 2023) commençait à avoir des sueurs froides. « Nous avons également connu des pannes constantes sur les véhicules que nous louions. Avec près de la moitié de la flotte immobilisée. C’était insupportable. La technologie n’était pas encore prête. »

Depuis janvier, la plupart de ses 140 tracteurs routiers qui quittent Vallet après avoir chargé des produits des industries agroalimentaires de l’Ouest fonctionnent désormais au diesel.

 
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