Marlène Vissacdébut de la quarantaine, teste l’hydronomie, l’alliance de l’eau et de l’agronomie.
Elle anticipe, réfléchit au climat de demain pour croire en son avenir bioéleveur de moutons.
Nous sommes dans ce beau département de l’Aveyron, à Tayracnon loin du viaduc métallique Viaur entre Carmaux et Rodez. Non loin de là, Rodez vaut le détour avec son Guggenheim de l’Aveyron : le magnifique musée Soulages (je vous réserve Soulages et la nature ou comment l’Aveyron faisait ressembler Soulages quand il était petit).
Marlène Vissac est sur les hauteurs, sur les crêtes désormais scalpées du Ségalaterre pauvre, à l’origine terre de seigle.
Nous avons bouleversé la logique du sol avec la mécanisation, les engrais, le maïs, le soja ; nous y élevions du veau.
Mais pas Marlène, qui se contente de ce que la terre et le ciel peuvent lui donner.
Elle lutte contre l’érosion hydrique et éolienne du vent du sud en plantant, en choisissant les bons arbres pionniers, fourragers et mellifères qui fertilisent le sol – qui lui-même retiendra l’eau..
Marlène Vissac est elle-même pionnière, tout en réinvestissant le savoir des anciens d’il y a un siècle, avant les engrais – qui devaient nourrir quelles que soient les conditions.
Elle l’a créée école d’agronomie paysanne, Phacélieaprès avoir géré des terres dans un environnement aride.
Il aborde les métiers du vivant et bien sûr l’eau, qui est le fil conducteur de toute agriculture.
Elle régénère, soigne la terre et donc les animaux, les plantes, les humains : une seule santé en somme.
Elle est aussi sourcièresent l’eau et l’aide à rester en place. Elle plante de l’ombre, de l’eau pour avoir une belle lumière demain.
Pour aller plus loin
Reporterre article « Cette paysanne qui voulait cultiver l’eau » (9/08/2024)
«Éloge du ver de terre»by Christophe Gatineau (Flammarion)
“Eloge de l’abeille”by Christophe Gatineau and Sylvie Corré (Flammarion)
Ligue de protection des vers de terre
Aveyron Tourism
Le Tout
Programmation musicale
- tu pars -Manu Chao
- Le mouton – Melissemell
