Abdourahmane Sarr, ministre de l’Économie, liste les failles du Plan Sénégal émergent (PSE)

Abdourahmane Sarr, ministre de l’Économie, liste les failles du Plan Sénégal émergent (PSE)
Abdourahmane Sarr, ministre de l’Économie, liste les failles du Plan Sénégal émergent (PSE)

Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, invité dimanche du Jury sur iRadio, est revenu sur les failles du Plan Sénégal émergent (PSE). Selon Abdourahmane Sarr, ce qui manque au PSE, c’est « d’abord une focalisation sur les investissements publics et la dette ».

« Un projet politique doit se traduire en stratégie, en cadre concret, en veillant à ce que ce projet soit approprié par l’administration pour qu’il puisse être opérationnel. Et quand on parle de transformation systémique, il faut d’abord définir le système que l’on veut changer. Au Sénégal, depuis 60 ans, c’est l’État central qui tente de diriger le développement et à chaque fois, en affirmant que le secteur privé prendra le relais. Mais le secteur privé n’a jamais pris le relais. La transformation systémique passera par la mise en avant du secteur privé et l’État le soutiendra pour que nous ayons une économie compétitive, qui croît et crée des emplois », a déclaré le ministre Abdourahmane Sarr.

Interrogé sur le PSE, l’invité du Jury du dimanche soutient : « Ce qui manque au PSE, c’est d’abord une focalisation sur les investissements publics et la dette sans se soucier de la compétitivité de l’économie sénégalaise. Lorsque vous dirigez, vous avez des déficits budgétaires élevés. C’est donc la demande du public qui augmente.»

Mieux précise l’ancien directeur du Centre d’études sur le financement du développement local (Cefdel) : « Quand votre économie n’est pas productive, cette demande se retrouve à l’extérieur, dans le sens où elle se traduit par des importations. Vous aurez à contre-courant le fait que la balance des paiements sera déficitaire si vous n’exportez pas suffisamment. Vous emportez presque tout ce que vous consommez avec vous. Tout ce que vous consommez, y compris vos investissements en infrastructures, doit être financé. Donc, vous le financez avec la dette extérieure et cela ne crée pas d’emplois. »

Il assure que : « Si nous menons les réformes nécessaires, élargissons l’assiette, réduisons les taux et formalisons nos entreprises, il est tout à fait possible d’avoir une pression fiscale qui ne sera peut-être pas ressentie par les entreprises. A un niveau de 22%, cela vous donne beaucoup plus de possibilités.

 
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