les Lot-et-Garonnais d’O’o sortent un deuxième album et espèrent « rayonner » localement

les Lot-et-Garonnais d’O’o sortent un deuxième album et espèrent « rayonner » localement
les Lot-et-Garonnais d’O’o sortent un deuxième album et espèrent « rayonner » localement

Tout le monde n’a pas de souvenirs impérissables des cours de musique. Pour Victoria Suter et Mathieu Daubigné, c’est tout le contraire : ils sont à la genèse d’une aventure commune. La Mézinaise et l’Agenais se sont effectivement rencontrés à Palissy, en option musique. Même si les études les ont séparés pendant plusieurs années, leur « lien artistique » les a finalement poussés à se reconnecter et à lancer un projet artistique, en 2017, sous le nom de O’o, en référence à un oiseau hawaïen disparu. Ils ont ensuite sorti un EP de six titres, puis un album en 2022, avant un deuxième, en magasin depuis vendredi 18 octobre (1).

Baptisé « Touche », le premier est composé de 11 titres. Le duo affirme ne pas connaître les chiffres de vente. «Ça a été bien accueilli», estime néanmoins Victoria. Mais il est difficile de se faire une place dans l’industrie musicale, surtout dans un genre qui prête à confusion. » Quoi qu’il en soit, « Touche » a popularisé le Lot-et-Garonnais. “Il nous a permis d’aller sur Inter, de faire un concert sur Arte, de jouer au Trabendo et au 104, à Paris, et une des chansons, “Serment”, est dans la bande originale d'”Emily in Paris”‘ [série Netflix, NDLR]. Cet album nous a ouvert des portes », expliquent les artistes, non sans évoquer le travail de leur label InFiné, « une référence en matière de musique indépendante ».

De la Floride au Petit Théâtre

Place désormais à « Songs of Wishes and Bones », sorti ce vendredi. Dix pièces le composent, tantôt en français, tantôt en anglais. « C’est difficile pour moi de choisir, puisque je suis franco-anglaise », sourit Victoria. L’album est “une anthologie d’histoires de vie et de mort, de contes décalés, drôles et macabres, de fables animalières entre ombre et lumière”, promet le groupe. La musique, « guidée par le texte, le thème », est électronique. Victoria et Mathieu utilisent également une guitare, un synthé ou encore une « voice loop machine ».

Pour réaliser cette création, les musiciens sont revenus de Barcelone, où ils vivaient, pour s’installer à Mézin, en juillet 2023. « On s’est mis dans notre bulle, on a tous les deux arrêté de travailler », confient-ils. Outre cet isolement à des fins créatives, l’ambition est aussi de « rayonner localement », indique Mathieu, « d’aller à la rencontre des acteurs culturels locaux » (2).

Une envie qui commence à faire son chemin. Le 8 décembre 2023, O’o se produit sur scène en Floride, avec Lucie Antunes. D’ailleurs, la salle agenaise les « soutient officiellement », annonce David Bailly, chargé de communication. «Ils nous soutiennent, nous permettent de travailler ici en résidence», explique Mathieu. Le 23 novembre, c’est cette fois au Petit Théâtre de Nérac que O’o se produira.

Intermittence

Bien qu’il ait sorti son deuxième album, O’o ne vivait pas encore de la musique. « Nous aimerions bien », affirment l’ancien professeur d’anglais et l’ex-vendeur, qui n’ont pas de statut d’intermittent. « Il faut 43 comprimés par an pour en être un », explique le premier. « Nous sommes une trentaine. » Une difficulté que rencontre le duo est leur « installation : on a beaucoup de machines sur scène, assez lourdes », indique Mathieu. « Nous ne pouvons pas simplement nous asseoir dans un coin d’un bar et jouer », explique Victoria. Ils aspirent néanmoins à obtenir ledit statut, qui permet « la richesse de la culture française ».

(1) A découvrir sur toutes les plateformes.

(2) Contact via Instagram, « ootheband », et Facebook, « O’o ».

 
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