Samedi 19 octobre 2024, plusieurs centaines d’hommages ont été rendus dans toute la France à Paul Varry, cycliste tué par un automobiliste à Paris. Les proches de la victime sont toujours meurtris.
Les hommages se sont multipliés ce samedi partout en France, et notamment dans toutes les principales villes d’Occitanie, après la mort d’un cycliste de 27 ans, Paul Varry, tué par un automobiliste mardi à Paris. Cet homme de 57 ans a été mis en examen pour meurtre vendredi et placé en détention provisoire.
«Intimidations, insultes, accidents»
Plusieurs associations de défense du vélo ont appelé à des rassemblements dans une centaine de communes en fin d’après-midi devant les mairies. Plus de 300 personnes se sont rassemblées sur le parvis de la mairie de Montpellier ce samedi.
« La violence motorisée est trop banalisée par les pouvoirs publics, on ne peut plus la tolérer. La sécurité des piétons et des cyclistes est un droit fondamental, ce n’est ni une option ni un sujet de débat.»
La Roue libre de Thau a organisé un rassemblement sur la place de la mairie de Sète. Les bénévoles, rejoints par des anonymes, ont rappelé le danger du vélo dans l’espace public. « La communauté des cyclistes et piétons subit au quotidien les violences motorisées : intimidations, insultes, accidents »explique le collectif, qui appelle à « des politiques audacieuses et des mesures concrètes »y compris à Sète, où selon elle, « la politique de mobilité douce ne garantit pas la sécurité des usagers ».
“C’est de la sauvagerie”
La mère et le frère de Paul Varry ont réagi ce samedi toujours sur M6 et RTL. « Mardi soir, ma vie a basculé, j’ai perdu mon fils. C’est une tragédie dans notre famille. Comment allons-nous vivre avec ça ? Quel sera notre goût de vivre ? C’est juste horrible, à cause d’un mec. Paul était vivant. Si ce type n’avait pas été là, Paul, mon fils, serait en vie.
Le frère de la victime s’est également exprimé : « C’est un meurtre, il n’y a pas d’autres mots. A la morgue, nous avons vu Paul. Il n’y a pas de mots… C’est la barbarie. On ne peut pas dire que « c’est un accident, ce n’est pas possible ». “C’est de la sauvagerie”» a ajouté la mère de la victime.
“Je ne suis pas un meurtrier”a défendu l’automobiliste en garde à vue, selon BFMTV. Il aurait accusé le cycliste de se comporter de manière agressive. Il aurait alors accéléré.
Selon des témoignages, le conducteur de la voiture circulait sur la piste cyclable. “Il aurait roulé sur le pied du cycliste”, a rapporté le parquet. Paul Varry aurait alors frappé le capot et, en colère, se serait positionné devant la voiture. C’est alors que l’automobiliste, “en stress”a déclaré son avocat, aurait renversé le jeune homme.
Un collègue de Paul Varry, cycliste comme lui, a rapporté au Figaro qu’il avait vu l’automobiliste quelques secondes plus tôt, au volant de son SUV, lui couper la route pour s’engager sur la piste cyclable. “comme un fou”.
