Montréal célèbre sa 35e Nuit des sans-abri

Montréal célèbre sa 35e Nuit des sans-abri
Montréal célèbre sa 35e Nuit des sans-abri

La 35e Nuit des sans-abri s’est tenue vendredi partout au Québec pour sensibiliser la population aux enjeux touchant l’itinérance, au moment où la crise du logement et les problèmes de cohabitation avec cette population vulnérable sont régulièrement sous les projecteurs. manchette.

À Montréal, des centaines de personnes se sont rassemblées au Square Phillips, au cœur de la métropole, pour transmettre un message d’entraide et de compassion. Ils ont ensuite entamé une marche le long de la rue Sainte-Catherine pour finalement prendre d’assaut le parc Émilie-Gamelin, situé à deux pas duUQAM.

Une veillée de solidarité doit s’y tenir jusqu’à 1 heure du matin en présence de dizaines d’organisations pour informer le public sur les différents visages que peut prendre le sans-abrisme.

Cette année, cet événement, qui a débuté en 1989, revêt un caractère particulier, au moment où la province traverse une crise sociale sans précédent» dit sans détour l’une des organisatrices, Johanne Cooper.

Nous avons affaire à des personnes qui souffrent beaucoup et qui sont vulnérables, a-t-elle déclaré, faisant référence aux personnes sans abri. À un moment donné, en tant que société, nous devrons entourer ces personnes et travailler à améliorer leur qualité de vie.

Les participants à la 35e Nuit des sans-abri ont quitté le Square Phillips vendredi après-midi à Montréal.

Photo : Radio-Canada / Emiliano Bazan

Selon Mme Cooper, il est urgent que Québec s’attaque à ce problème qui ne cesse de prendre de l’ampleur, le gouvernement ayant longtemps nié la crise du logement, déplore-t-elle.

Pour rappel, le nombre de sans-abri visible dans les rues du Québec a presque doublé entre 2018 et 2022, rapportait l’an dernier le ministère de la Santé et des Services sociaux. Pas moins de 10 000 sans-abri ont été recensés, contre 5 789 quatre ans plus tôt.

Sans compter que le nombre de décès de personnes en situation d’itinérance a triplé ces dernières années dans la province. Les données du bureau du coroner font état de 72 décès depuis 2023, contre une vingtaine de 2019 à 2022.

A lire et à écouter :

Ce n’est que la pointe de l’iceberg. Il y a de plus en plus de gens qui se retrouveront à la rueinsiste Mme Cooper, qui est également directrice générale de la Maison Tangente, une ressource d’hébergement destinée aux jeunes en situation d’itinérance ou en difficulté, située dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, à Montréal. Les familles qui perdront leur logement ne pourront plus en trouver un nouveau. C’est comme un grand entonnoir, il y a beaucoup de gens qui entrent et personne ne peut sortir.

Les participants se sont arrêtés devant les locaux de l’organisme Cactus Montréal, au coin de la rue Sanguinet, où quelques discours ont été prononcés. On a souvent parlé du quartier pour les problèmes de cohabitation quasi quotidiens qui surviennent entre les sans-abri et le quartier.

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L’ambiance était à la fête lors de la marche solidaire de la 35e Nuit des sans-abri à Montréal, vendredi.

Photo : Radio-Canada / Emiliano Bazan

« Plus de ressources »

Participant à la marche, le député solidaire Guillaume Cliche-Rivard, porte-parole du parti en matière d’itinérance, a réclamé une augmentation du nombre de ressources pour cette clientèle vulnérable. Ce dont nous aurons besoin, c’est de plus de logements sociaux, de plus de services de santé mentale, d’un meilleur filet de sécurité sociale, car nous constatons que le nombre de personnes dans la rue ne fait qu’augmenter. Plus ça augmente, plus on aura des tensions dans nos quartiersa-t-il déclaré aux côtés de sa collègue Manon Massé.

Québec solidaire a réclamé cette semaine la tenue d’un sommet transpartisan municipal, provincial et fédéral au sujet de la crise de l’itinérance à Montréal.

Pour Benoît Langevin, porte-parole de l’opposition officielle à la Ville de Montréal sur l’itinérance, l’équipe de Valérie Plante doit se doter d’un plan d’action pour qu’on puisse faire des demandes claires au Québec. Il suggère également la mise en place de tableaux de bord pour « mettre à jour en permanence les mesures immédiates pendant que nous menons des projets à moyen et long terme comme le logement social ».

De quoi parle-t-on de consultations publiques pour apprendre ? Nous connaissons les solutions, nous avons besoin de fonds, d’investissementsinsiste-t-il.

With information from Marie-Josée Paquette-Comeau

 
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