Woudourou, village du nord de Daandé Maayo, a été gravement touché par une inondation qui a englouti neuf périmètres irrigués (IP), représentant une superficie totale de 30 hectares. Selon Amadou Sow, acteur du développement local, la digue protégeant les rizières a cédé jeudi dernier, libérant ainsi les eaux du fleuve. « Le niveau de l’eau dans ces zones est si élevé qu’il est impossible de voir les épis de riz. Les producteurs ont perdu la totalité de leur récolte, notamment dans le PI 6 qui est complètement submergé », a-t-il déclaré. a-t-il déclaré dans les colonnes de Walfadjri.
Les périmètres irrigués sont exploités par les membres d’une coopérative, comme c’est le cas à Ndouloumadji. À Matam, les jardins maraîchers situés au bord du fleuve n’ont pas été épargnés par la montée des eaux. Ces jardins sont cultivés par des jeunes habitants du quartier de Soubalo ainsi que par des retraités de la commune. Les producteurs sollicitent le soutien de la banque locale auprès de laquelle ils ont contracté des emprunts pour démarrer leur campagne.
Dans le département de Kanel, plus de 450 hectares de rizières ont été détruits. De Matam à Oréfondé, la montée des eaux a également submergé des infrastructures vitales, notamment le poste de santé de Diamel. D’autres villages comme Woudourou, Aly Oury, Kédélé, Sylla et Sinthiou Diamdior sont également touchés.
Dans la commune de Nguidjilone, située au nord de Daandé Maayo, le maire, avec des moyens limités et l’appui de bénévoles, tente de porter secours aux sinistrés en attendant l’intervention des autorités de l’Etat. Abdoulaye Mountaga Sall rappelle que les inondations ont déjà détruit des zones rizicoles en 2007 et 2011.
