Des experts aideront le ministre à « moderniser » CBC/Radio-Canada

Des experts aideront le ministre à « moderniser » CBC/Radio-Canada
Des experts aideront le ministre à « moderniser » CBC/Radio-Canada

Ce comité consultatif fournira des conseils stratégiques sur « la gouvernance, le financement et le mandat » du diffuseur public, indique le ministère du Patrimoine canadien dans un communiqué.

Le ministère souligne que des consultations sur le mandat de CBC/Radio-Canada ont déjà été menées auprès du grand public. Les sept membres du comité consultatif nouvellement formé, forts de leurs connaissances dans différents domaines, aideront désormais le ministre à tracer la voie à suivre vers cette modernisation.

La ministre St-Onge a déclaré que les membres du comité, avec leurs expériences diverses et leurs points de vue variés, l’aideront à moderniser CBC/Radio-Canada.

«La population a besoin d’un diffuseur public indépendant, solide, innovant et prêt à relever les défis posés par cette période de transformation et de bouleversements en matière d’information et de création de contenus», indique le ministre dans le communiqué de Patrimoine canadien. .

« Ce faisant, [CBC/Radio-Canada] sera en mesure de promouvoir davantage notre culture, nos histoires et nos langues, ainsi que nos artistes et créateurs, tout en s’adaptant à l’évolution rapide du paysage numérique et de la radiodiffusion.

Financement durable

La présidente de CBC/Radio-Canada, Catherine Tait, réclame une structure financière prévisible et à long terme pour le radiodiffuseur public, comme un accord de financement pluriannuel par le biais d’une charte, similaire à celle de la BBC au Royaume-Uni.

Au cabinet du ministre St-Onge, nous nous sommes déjà déclarés « ouverts à toutes les idées » dans le cadre du processus de modernisation. Lors d’une récente comparution devant le Comité permanent du patrimoine canadien des Communes, Mme Tait a déclaré qu’elle avait hâte de parler avec les membres du comité consultatif.

« Le financement durable à long terme est l’une des solutions » pour combattre la « crise » à laquelle sont confrontés les médias, a soutenu Mme Tait le 7 mai. Il a mis en lumière des défis tels que la concurrence des géants technologiques étrangers, qui ne sont pas soumis aux mêmes réglementations que radiodiffuseurs canadiens et la baisse des revenus de la publicité traditionnelle.

CBC/Radio-Canada prévoit un déficit de 20 millions de dollars pour l’exercice 2024-2025, malgré la récente mise à pied de 141 employés et l’élimination de 205 postes vacants depuis décembre, a déclaré Mme Tait.

«Je travaille dans ce secteur depuis 40 ans et je n’ai jamais vu une pression aussi forte sur notre industrie nationale, et c’est très inquiétant», a fait valoir Mme Tait devant le comité des Communes. “On voit des gens partir, des entreprises disparaître, des maisons de production fermer leurs portes.”

Le diffuseur public compte sur un crédit parlementaire annuel d’environ 1,2 milliard de dollars et sur des revenus supplémentaires provenant de la publicité, des abonnements et d’autres activités commerciales.

« Dans le passé, CBC/Radio-Canada comptait environ 10 000 employés ; aujourd’hui, nous en avons 7 500 », a déclaré Mme Tait. Or, 90 % de notre budget est consacré à notre main-d’œuvre, alors si quelque chose nous frappe, une difficulté économique ou financière, le seul levier dont nous disposons est le réaménagement des effectifs.

Que feraient les conservateurs?

Ottawa a déclaré vouloir redéfinir le rôle de CBC/Radio-Canada avant les prochaines élections fédérales, alors que les libéraux se prémunissent contre un éventuel changement de gouvernement.

Les conservateurs ont promis de supprimer le financement de la SRC et de transformer son siège social de Toronto en « logements abordables ». Le chef Pierre Poilievre promet cependant de protéger les services français de Radio-Canada, et particulièrement ceux destinés aux minorités francophones du pays. M. Poilievre assure qu’il peut séparer CBC et Radio-Canada.

Le diffuseur public étudie également les possibilités de « réconciliation » entre les deux réseaux, mais assure qu’il protégera l’indépendance de leurs contenus respectifs. Depuis que cette initiative a été rendue publique, le ministre St-Onge a répété qu’« en aucune façon » une restructuration de la société d’État n’affecterait les services aux francophones, tant au Québec qu’ailleurs au pays.

Une porte-parole de CBC/Radio-Canada a salué lundi la nouvelle de la création du comité consultatif, affirmant que la société d’État l’aiderait de toutes les manières possibles.

« Nous sommes ouverts à toute discussion sur l’avenir de la radiodiffusion publique », a assuré Emma Iannetta, « et nous apprécions le ferme soutien du ministre envers le rôle important que joue CBC/Radio-Canada dans la vie de tous les Canadiens. « .

Le comité consultatif est composé de :

  • Marie-Philippe Bouchard, PDG de TV5 Québec Canada;
  • Catalina Briceno, professeure à l’Université du Québec à Montréal;
  • Jesse Wente, président du conseil d’administration du Conseil des Arts du Canada et premier PDG de l’Indigenous Screen Office;
  • Jennifer McGuire, directrice exécutive de Pink Triangle Press ;
  • David Skok, PDG et rédacteur en chef de la jeune société de médias indépendante « The Logic » ;
  • Mike Ananny, professeur adjoint à l’Annenberg School of Communication and Journalism de l’Université de Californie du Sud ;
  • Loc Dao, directeur général de DigiBC.
 
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