Olivier Normand, co-directeur de la société DNO assurant les liaisons entre la Manche et les îles anglo-normandes, dresse un bilan positif de la saison d’avril à septembre 2024.
Quel bilan tirez-vous de cette saison 2024 ?
Nous sommes satisfaits. 56 375 passagers ont embarqué sur l’ensemble de nos lignes en 2024. Cela représente une augmentation de 6,5 % par rapport à l’année dernière. Nous avions perdu des clients en raison des difficultés liées à la demande de passeport en 2022. Les dégâts causés au Victor-Hugo compliqué la saison suivante. La tendance s’inverse. Malgré une navigation avec un seul navire d’avril à septembre, nous n’avons négligé aucun port et avons effectué 405 rotations.
Cela a demandé une certaine organisation mais nous avons prouvé que nous pouvions optimiser notre activité.
Seul le Granville navigué pendant la saison. Qu’en est-il du Victor-Hugo qui a quitté le port de Granville lundi 14 octobre ?
L’usure du navire construit en 1997 est à l’origine de son retrait de la flotte. Il a été mis en vente et acheté par une entreprise privée.
Il sera exploité en Guadeloupe pour effectuer des trajets entre Pointe-à-Pitre et Marie-Galante. Avant cela, il retrouvera une nouvelle jeunesse et fera l’objet de travaux de remotorisation à Cherbourg.
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Voyez-vous l’avenir avec un seul bateau sur ces lignes ?
Nous avons clairement manqué de places lors des pics de fréquentation et étions complets deux semaines à l’avance à certaines heures. Nous comptons déjà 8 000 réservations pour 2025. Les chiffres sont encourageants. Pas facile de trouver un bateau adapté à nos infrastructures portuaires, et à un prix abordable. Nous restons en attente pour voir si une opportunité se présente.
L’utilisation de la carte d’identité pour les séjours à la journée est prolongée jusqu’en septembre 2025 mais l’arrivée de l’ETA (autorisation électronique de voyage) va changer la donne. Actuellement, 35 à 40% de nos clients n’ont pas de passeport, il faut en tenir compte.
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