Loire-Atlantique. Plus de 3,5 millions d’euros pour restaurer la mauvaise qualité des cours d’eau

Loire-Atlantique. Plus de 3,5 millions d’euros pour restaurer la mauvaise qualité des cours d’eau
Loire-Atlantique. Plus de 3,5 millions d’euros pour restaurer la mauvaise qualité des cours d’eau

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Hervé Pavageau

Publié le

17 octobre 2024 à 8h38

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C’est un nouveau contrat qui vise à améliorer la qualité de l’eau et des milieux aquatiques qui a été signé à Divatte-sur-Loire vendredi 11 octobre.

Ce contrat territorial concerne trois bassins : Goulaine Divatte and Robinetsune superficie de moins de 500 km2 couverte par seize communes et les départements de Loire-Atlantique and Maine-et-Loire.

Restaurer les rivières, les marais, les zones humides

L’enveloppe* financée à hauteur de 49 % (soit plus de 1,7 million d’euros) par l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne dépasse les 3,5 millions d’euros.

Il financera des actions sur trois ans (2024-2026) qui serviront à restaurer rivières, marais, zones humides, pour lutter contre les pollutions diffuses ou encore pour agir sur la gestion quantitative de l’eau… Une phase avec un autre contrat de trois ans (2027-2029) est prévue.

Mauvaise qualité

Dans une zone très agricole, où la qualité de l’eau est mauvaise ou médiocre, comme c’est le cas dans les bassins de la Goulaine et de la Divatte, le contrat se fixe pour objectif de retrouver la qualité de l’eau.

Un cap est fixé. Le Sdage (Plan directeur d’aménagement et de gestion des eaux) du bassin Loire-Bretagne vise un niveau de 61 % d’eaux en bon état d’ici 2027.

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Dans le Pays de la Loire, seuls 11 % des plans d’eau sont en bon état.

Dans les bassins de Goulaine et de Divatte, nous ne serons pas là.

“C’est un objectif que nous n’atteindrons probablement pas”, a reconnu Jean-Sébastien Guitton, président du syndicat Loire aval, chargé de mettre en œuvre les actions sur le terrain.

Dans ces deux bassins, « il n’y a pas d’indicateur qui montre une amélioration notable », reconnaît Laurence Le Roy.

Exemple de travail qui sera réalisé. A Divatte-sur-Loire, le lit du ruisseau de la Boisardière, très droit, sera aménagé pour lui donner un aspect plus naturel, en forme de méandre. ©HSM

Ces indicateurs d’une meilleure santé de l’eau sont ce que le syndicat espère enregistrer après la mise en œuvre de ces nouvelles actions.

Le programme priorisera les interventions en tête de bassin versant.

« Il vaut mieux agir en amont plutôt qu’en aval », souligne le président.

C’est le cas de l’exploitation du ruisseau de la Boisardière situé dans la coulée verte de Divatte-sur-Loire, ruisseau dans un bassin dont la Source est à trois kilomètres.

« Ne cassez pas » les zones humides

A la restauration des cours d’eau s’ajoutent des actions sur les ouvrages (passages à poissons), sur les inventaires bocaux (haies, zones tampons), sur la protection ou la restauration des zones humides.

Les zones humides sont des éponges dotées d’un fort pouvoir régulateur. Vous ne devez pas les casser. C’est un avantage certain face aux aléas climatiques.

Chloé Girardot-Moitié, elected to the Department

Vice-président de Loire-Atlantique, deuxième département en termes de zones humides.

Le contrat prévoit également un accompagnement pour l’évolution des systèmes agricoles, un suivi avant et après travaux ainsi qu’un suivi physico-chimique pour mesurer les niveaux de pollution.

Union, Région, Département, Etat… Tous ont rappelé lors de la signature l’importance de protéger la qualité de l’eau, ressource qui est « un bien commun », en développant des « solutions basées sur la nature ».

« Nous devons corriger ce qui a été mal fait depuis 40 à 50 ans

« Il faut corriger ce qui a été mal fait depuis 40-50 ans, en travaillant sur la morphologie, l’hydrologie, l’aménagement. Si on investit autant d’argent (NDLR : 42 millions d’euros pour la Région), c’est pour ne pas défaire demain ce qui a été fait aujourd’hui.

Philippe Henry, vice-president of the Pays de la Loire Region

Les corrections prendront du temps.

D’autant plus que les actions sur le terrain sont menées sur la base du volontariat.

« Nous nous basons sur des contraintes réglementaires. Si un propriétaire refuse, nous ne pouvons pas agir. Nous n’avons aucun moyen d’intervention», reconnaît Syloa, qui doit recourir à la concertation pour mettre en musique ce contrat.

* Les autres financeurs sont la région Pays de la Loire avec 395 361 €, le Département de la Loire-Atlantique (171 190 €) et le Département du Maine-st-Loire (25 860 €).

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