pourquoi la Moselle est une mauvaise élève de la campagne organisée de dépistage du cancer du sein

pourquoi la Moselle est une mauvaise élève de la campagne organisée de dépistage du cancer du sein
pourquoi la Moselle est une mauvaise élève de la campagne organisée de dépistage du cancer du sein

Les Mosellanes ne sont pas vraiment adeptes du dépistage organisé du cancer du sein. Seulement un peu plus de quatre femmes sur dix (41,3%) participent au département, contre 51,7% dans l’ensemble du Grand Est, selon les chiffres révélés par le centre régional de coordination du dépistage des cancers (CRCDC) à l’occasion d’Octobre Rose, le mois de la lutte contre le cancer du sein. Cette pathologie touche 4 500 nouvelles personnes dans la région et provoque 1 000 décès chaque annéeou deux par jour.

Les chiffres du CRCDC ne concernent pas qui a organisé le dépistage. Autrement dit, des courriers de la Caisse primaire d’assurance maladie adressés tous les deux ans aux femmes de plus de cinquante ans, avec une liste de radiologues agréés, pour les inciter à prendre rendez-vous pour une mammographie. La particularité de ce dépistage organisé est que même si les résultats ne montrent rien, ils sont transmis au centre régional de coordination du dépistage des cancers. pour une deuxième lecturepar un radiologue formé sur le sujet.

“Souvent, on rencontre des lésions de l’ordre du millimètre”explique Céline Cosera, la médecin responsable du CRCDC de Moselle. « Sur une mammographie, pour repérer une lésion de 3-4 millimètres, il faut y être habitué, avec un œil fin. C’est là que nos radiologues seconds lecteurs ont un grand rôle à jouer, ils sont plutôt habitués à détecter les toutes petites choses. Lorsqu’elle est détectée très tôt, nous pouvons prendre les meilleures mesures.

Autres types de projections

Cependant, cette seconde lecture n’existe pas dans les autres types de dépistage. Car si seulement quatre femmes sur dix participent au dépistage organisé en Moselle, Cela ne veut pas dire que les six autres ne sont pas testés du tout. Il s’agit parfois de patientes à risque, qui n’ont pas encore cinquante ans mais soupçonnent un cancer, ou encore qui ont déjà été touchées par un cancer du sein. Il faut donc les surveiller plus régulièrement. Dans ce cas, c’est leur médecin généraliste ou gynécologue qui prescrit une mammographie : il s’agit d’un dépistage individuel.

Nous ne devons pas non plus oublier l’impact des pays frontaliers. De nombreuses femmes mosellanes seront testées au Luxembourg ou en Allemagne par exemple mammographies pendant la pause déjeuner pour ceux qui sont à la frontière. Question de praticité.

De jeunes radiologues parfois moins formés

Reste que le nombre global de toutes ces projections diminue encore d’année en année. L’une des causes est le réseau des radiologues du territoire. Les plus âgés partent à la retraite et ne sont pas systématiquement remplacés. Et les jeunes radiologues ne se forment pas toujours à la sénologie, l’étude des maladies du sein. “La formation en sénologie n’est pas facile”se souvient Céline Cosera. « Il existe des centres experts, comme l’Institut Lorrain du Cancer, à Nancy. »

“Ils sont formés à la lecture d’images, mais aussi aux gestes techniques”explique-t-elle. « Lorsqu’il y a une image anormale chez une femme, et qu’elle nécessite une micro-biopsie, c’est un acte technique que le radiologue doit savoir faire. Il est aussi parfois nécessaire de disposer de davantage de personnel pour ce type de prélèvement. Certains radiologues ne souhaitent pas réaliser d’actes techniques, et ne font donc pas de sénologie.

 
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