voici tous les résultats (carte interactive)

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La Belgique a voté ce dimanche 13 octobre le renouvellement des conseils communaux et provinciaux. Voici tous les résultats des élections municipales de 2024, en infographie, et sept enseignements majeurs à retenir.

Urnes scellées, isoloirs vidés, crayons rouges rangés : les Wallons, Bruxellois et Flamands ont rendu leur verdict et désigné les élus locaux qui dirigeront leur commune pour les six prochaines années. La carte ci-dessous présente l’ensemble des résultats pour les 581 communes de Belgique. Juste cliquez sur une commune pour découvrir les résultats de chaque parti, la répartition des sièges ainsi que les votes préférés

Les partis qui ont obtenu de bons résultats aux élections de juin ont-ils confirmé leur bonne forme ? Les perdants d’il y a quatre mois pourront-ils sauver les meubles ? Voici sept enseignements majeurs pour y voir plus clair.

1. La tendance mondiale : une réplique de juin

A l’issue des élections municipales du 13 octobre, la tendance laisse présager une réponse globale aux élections fédérales et régionales du 9 juin. « On ne voit pas pas de déconfirmation majeure. Les progrès du MR et des Engagés se confirment, tout comme la capacité de la N-VA à rester leader en Flandre, ou encore les progrès du Vooruit », énumère Caroline Sägesser, chercheuse chez Crisp.

2. Les Engagés progressent mieux que les MR

Le MR sort d’élections locales médiocres en 2018. « Par rapport à ces dernières municipales, on peut effectivement constater une belle progression des libéraux. Mais celui-ci est moins spectaculaire, dans l’absolu, au vu des résultats de juin 2024”comparez Caroline Sägesser.

Les Engagés semblent confirmer, voire amplifier, leur progression globale. « Parmi les deux grands gagnants du mois de juin, il semble que les centristes progressent plus que les libéraux »distingue le politologue. Il est impossible, à ce stade, de savoir si l’axe MR-Engagé sera suffisamment fort pour être privilégié dans la majorité des cas.

3. Le PS résiste dans ses bastions, Ecolo chute moins fortement qu’en juin

Les écologistes et les socialistes ont perdu les élections de juin. L’élection municipale était logiquement redoutée par les deux partis. A Ecolo, l’hémorragie n’est pas stoppée, mais la perte semble moins sévère. « Eco continue de perdre beaucoup de voix (NDLR : il cède au moins deux de ses bourgmestres à Bruxelles) mais il résiste plutôt mieux qu’en juin», analyse Caroline Sägesser.

Mais parmi les deux perdants de l’été, ils sont les socialistes surtout, qui ont bien résisté. Selon le chercheur, ce sauvetage s’explique de deux manières : le PS peut compter sur des bastions forts au niveau communal, ainsi que sur un phénomène de concentration du vote PS dans les grandes villes wallonnes. « Le PS peut être soulagé. Il a été confronté à l’excellente dynamique du MR et des Engagés, et à la concurrence du PTB. Il est probable que des prévisions plus pessimistes aient été faites en interne.»

4. Le PTB, une victoire très relative

Alors que le PTB parle de victoire au soir du 13 octobre, “il n’est valable que par rapport aux élections municipales de 2018estime Caroline Sägesser. En revanche, par rapport aux élections de juin, le parti communiste ne parvient pas à répéter son exploitoù il a passé le PS dans cinq communes bruxelloises.

Le phénomène Fouad Ahidar a confirmé les prédictions à Bruxelles, où sa présence est évidente. « Cela provoque une fragmentation des résultats qui va rendre plus complexe la formation de coalitions dans la capitale. Le second semestre est, cette année, plus important que jamais.

5. DéFI et Bernard Clerfayt coulent

Le bourgmestre sortant de Schaerbeek, Bernard Clerfayt (DéFI), a été lourdement battu. « Personne ne s’attendait à une défaite de cette ampleur pour luise demande Caroline Sägesser. Et, globalement, la chute de DéFI est encore plus importante qu’annoncée, poursuit-elle. Le parti espérait se relancer avec ses fiefs communaux. Mais à Schaerbeek, la défaite est amère.»

Cela peut s’expliquer triplementselon le chercheur Crisp. L’absence trop marquée de Clerfayt dans sa commune, – du fait de sa position de ministre bruxellois –, une campagne visuelle ratée, mais aussi les campagnes très agressives de ses adversaires. Les dix listes schaerbeekoises – c’est beaucoup – ont également donné lieu à un éparpillement des voix. «DéFI fait ainsi face à un double désaveu : généralisé (à l’exception d’Auderghem et Woluwe-Saint-Lambert) et personnel dans la tête de Bernard Clerfayt.

La perte importante de ressources, la récente crise de directionet le manque de présence wallonne « remet sérieusement en question l’avenir du parti ».

6. Le taux de participation en Flandre, la double surprise

Pour la première fois, le vote communal n’était plus obligatoire en Flandre. La question du taux d’activité dans le nord du pays s’est donc imposée comme un point d’interrogation majeur.

Le niveau communal est traditionnellement le plus apprécié des citoyens. Mais ce 13 octobre marque un coup de foudre inattendu, avec une perte de participation estimée à 30% en Flandre. Une double surpriseselon Caroline Sägesser. “L’ampleur de cette abstention et son manque d’influence significative sur les résultats sont frappants.” En d’autres termes, les électeurs flamands qui n’ont pas voté semblent être répartis à peu près également entre les partis politiques.

La bonne santé du CD&Vplus apparent dans ces élections municipales, est à nuancer par un ancrage local très fort du parti centriste. Le Vlaams Belangde son côté, a obtenu la majorité absolue à Ninove, et plus de 38% à Denderleeuw.

7. Les ténors prennent une claque

Plusieurs personnalités fortes se sont présentées lors de ces élections municipales. Rares sont ceux qui ont réussi leur pari. Georges-Louis Bouchez (MR) est battu par Nicolas Martin (PS) à Mons. Conner Rousseau (Vooruit) perd (de peu) à Saint-Nicolas. Zuhal Demir (N-VA) échoue à Genk. Alexander De Croo (Open VLD) a subi une perte de vitesse dans son fief, à Brakel. « Les grands ténors ont pris une claque. Leur style de campagne plus incisif n’a pas fonctionné», a déclaré Caroline Sägesser.

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