L’agence ne retardera pas les projets au Québec, jure Guilbault

Lors de la conférence de presse où elle a annoncé officiellement le dépôt du projet de loi créant l’agence chargée d’organiser l’avenir du transport collectif au Québec, la vice-première ministre et ministre des Transports a tenu à rassurer les citoyens de la capitale.

Même si Mobilité Infra Québec (MIQ) prendra encore des mois à construire, les projets de mobilité au Québec ne tarderont pas davantage.

« Même si la mise en place de l’agence prend du temps, elle ne doit pas ralentir la réalisation éventuelle des projets », a insisté Geneviève Guilbault, se montrant encore une fois impatiente de livrer certains projets « plus urgents ». “Mon obsession […] il s’agit de réaliser des projets.

Parmi ceux-ci, on retrouve, sans surprise, ceux dont on parle depuis longtemps pour la région de Québec. Le gouvernement Legault attend dans quelques semaines le rapport de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), mandatée pour réfléchir sur la mobilité dans la capitale.

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Le volet Infra de la Caisse de dépôt et placement du Québec doit remettre son rapport sur la mobilité au Québec au gouvernement Legault en juin. (Martin Chamberland/Archives La Presse)

Comme c’est le cas pour ceux déjà en phase de mise en œuvre, comme le prolongement de la ligne bleue du métro de Montréal, les projets pour le Québec n’auront pas à attendre la mise en place de l’agence MIQ pour progresser dans l’appareil gouvernemental, a indiqué le Vice-Premier ministre.

«Nous aurons des discussions avec la Caisse lors du dépôt du rapport pour voir qui réalisera le projet au Québec», a assuré le ministre. Rien n’est exclu pour le moment.

Preuve de l’appétit du gouvernement pour un déploiement rapide des conclusions de la CDPQ, le bureau de projet du tramway québécois demeure pour le moment en place. Même si le gouvernement a décidé de cesser de financer ceux des autres projets en cours.

L’agence que le gouvernement entend créer pourrait toutefois prendre le relais plus tard dans le processus, a suggéré Mme Guilbault.

D’autres projets « urgents », comme ceux de l’est de Montréal et de la Rive-Sud de la métropole, pourraient être mis en attente en attendant d’être transférés à l’agence.

« Tout cela ne va pas se faire du jour au lendemain », a convenu le ministre des Transports. Mais [ça va] envoyer le signal qu’il y a quelqu’un en charge de ces projets. Parce qu’en ce moment, on ne fait que parler de ça, et ça m’énerve un peu”, a-t-elle remarqué.

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« Même si la mise en place de l’agence prend du temps, elle ne doit pas ralentir la réalisation éventuelle des projets », a insisté Geneviève Guilbault, se montrant encore une fois impatiente de livrer certains projets « plus urgents ». “Mon obsession […] il s’agit de réaliser des projets. (Frédéric Matte/Le Soleil)

Pas en fonction avant 2025

L’agence Mobilité Infra Québec (MIQ) ne sera pas opérationnelle de sitôt. Sans vouloir prédire l’adoption de son projet de loi à l’Assemblée nationale, Geneviève Guilbault estime que la structure prendra au moins « quelques mois » avant de démarrer.

« Le plus urgent est évidemment d’adopter le projet de loi. Mais après, il s’agit de trouver la meilleure personne à mettre à la tête de cette nouvelle agence, qu’il constitue son équipe, et ensuite à partir de là on pourra enfin lui confier un premier projet, puis peut-être un deuxième. et un troisième.

“J’espère que l’agence sera pleinement fonctionnelle en 2025.”

— Geneviève Guilbault, ministre des Transports et de la Mobilité durable

Mobilité Infra Québec débutera ses activités avec « 30 ou 50 employés » et un budget annuel d’environ neuf millions. Ces chiffres pourraient être revus à la hausse en fonction du nombre de mandats qui seront confiés aux équipes.

Quoi qu’il en soit, ce sera une économie si l’on compare le budget du MIQ à ceux combinés à tous les bureaux de projets présentement en place, a convenu la ministre Guilbault.

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La ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, signalait déjà depuis plusieurs mois son intention de créer une agence pour gérer les projets de transport collectif au Québec. (Édouard Plante-Fréchette/Archives La Presse)

À plusieurs reprises, elle a également souligné son intention de trouver « la meilleure personne » pour diriger la nouvelle agence gouvernementale de mobilité et de recruter « les meilleures personnes » pour mener à bien les projets.

VITESSE ET AUTONOMIE MUNICIPALE, DEMANDE DES MARCHANDS

« A priori », le maire de Québec se dit « ouvert » à une agence de transport prenant en charge le destin du transport collectif au Québec.

Mais pour savoir si la création de cette nouvelle structure par la ministre Geneviève Guilbault augure bien d’un éventuel projet de réseau structurant dans sa ville, Bruno Marchand entend réserver ses commentaires jusqu’à obtenir tous les détails, bien sûr. convaincu.

Tout comme la ministre Guilbault, le maire Marchand espère toutefois que la suite arrivera, et rapidement. « Vitesse, vitesse, vitesse », insiste-t-il. Dans le cas du Québec, nous sommes prêts. Si cela peut nous aider à aller plus vite, nous sommes là. Esperons-le.”

Rien, pas même une agence de transport, ne pourra toutefois rattraper le retard accumulé pendant la pause de six mois du mégaprojet ordonné par le gouvernement du Québec, prédit-il.

« Nous ne pouvons pas rattraper notre retard. Nous pouvons, compte tenu des conditions dans lesquelles nous nous trouvons et du projet qui sera présenté par le Fonds, accélérer ce projet. C’est ce que nous voulons», espère-t-il.

>>>Le maire de Québec, Bruno Marchand, souhaite que les projets de mobilité dans la région de la capitale aboutissent le plus rapidement possible.>>>

Le maire de Québec, Bruno Marchand, souhaite que les projets de mobilité dans la région de la capitale aboutissent le plus rapidement possible. (Frédéric Matte/Archives Le Soleil)

Reste à savoir si, en juin, la création du futur réseau de transport structurant du Québec sera confiée à l’agence, à la filiale infrastructures de la Caisse de dépôt et placement ou encore au Bureau de projet Tramway. Le risque est, reconnaît le maire, que la Ville ne tienne plus jamais les rênes de son projet.

“Nous verrons [mais] L’autonomie municipale demeure dans mes critères», fait valoir M. Marchand.

 
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