(SénéPlus) – Les tensions liées aux conflits fonciers prennent une tournure inquiétante au Sénégal, selon les dernières données de la Direction générale de l’administration territoriale. Pas moins de 307 cas de conflits ont été recensés au niveau national, menaçant gravement la cohésion communautaire.
Dakar, épicentre des contestations
La capitale sénégalaise est l’épicentre des conflits fonciers avec 58 cas enregistrés, dont 23 litiges entre particuliers pour l’accès à la terre. Les problèmes de lotissement (9) et de délimitation des villages/communes (6) sont également préoccupants. Avec 16 conflits entre populations et 4 conflits communautaires, Dakar concentre les plus grandes tensions.
Kolda, Fatick, Kaolack : le fer de lance du rural
Dans les zones rurales, la situation est tout aussi alarmante. Kolda dénombre 27 conflits, dont 8 conflits communautaires majeurs. Fatick (23 cas) et Kaolack (23 cas) connaissent également une augmentation inquiétante des tensions foncières entre individus (respectivement 15 et 13 cas).
Thiès, une poudrière aux multiples foyers
Avec 35 cas recensés, Thiès se classe parmi les régions les plus touchées. Les conflits prennent diverses formes : 11 problèmes de lotissement, 8 conflits de bornage foncier et autant de conflits entre particuliers. Une véritable poudrière multifactorielle.
Ziguinchor, la délimitation territoriale en question
Dans cette région frontalière sensible, les tensions naissent principalement de problèmes de délimitation des villages et communes (9 cas sur 26). Une situation qui n’est pas sans rappeler les aspirations indépendantistes passées en Casamance.
Saint-Louis, Sédhiou, des résidences secondaires mais réelles
Bien que moins touchées, ces régions souffrent d’un nombre important de litiges (22 et 29 cas). À Saint-Louis, ce sont principalement les problèmes de lotissement (5) et les conflits spécifiques (8) qui posent problème. Sédhiou est principalement confronté à des frontières territoriales conflictuelles (15 cas).
À la lumière de ces différents chiffres, un constat se dégage : aucune région du Sénégal n’est épargnée par des crises foncières aux multiples visages. Une contestation du pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye.