Lettre du jour : la pauvreté rend malade

Lettre du jour : la pauvreté rend malade
Lettre du jour : la pauvreté rend malade

La pauvreté rend malade

L’augmentation des primes frappe les moins riches et les moins en bonne santé.

Lettres de lecteurs

Publié aujourd’hui à 8h33

Abonnez-vous maintenant et profitez de la fonction de lecture audio.

BotTalk

Genève, le 10 octobre

Une hausse de 6,5% des primes d’assurance maladie a été annoncée fin septembre. C’est la troisième année consécutive d’augmentations exceptionnelles. Les Genevois conserveront la palme de la prime la plus chère de Suisse, et comme d’habitude, ce sont les classes moyennes et précaires qui trinquent. Ils sont relégués aux marges du système alors même que les plus démunis sont plus vulnérables du point de vue de leur santé.

C’est l’Office fédéral de la santé publique qui le dit, dans son rapport sur l’égalité des chances et la santé : « La pauvreté rend malade et la maladie rend plus pauvre. Aujourd’hui, près d’un quart de la population renonce aux soins pour des raisons financières (International Health Policy Survey 2020) !

Voulons-nous favoriser l’instauration d’un système de santé à deux vitesses, avec d’un côté une élite économique bénéficiant de ce type d’investissement et de la privatisation du système de santé et de l’autre une classe sociale défavorisée, déjà marquée par les conséquences de la précarité sur leur état de santé, restant en marge des services de santé des entreprises privées ? Nous ne pouvons pas continuer sur cette voie.

Cependant, lorsque les Verts et Socialistes genevois ont demandé aux Chambres fédérales de pouvoir créer un fonds public cantonal unique, la commission du Conseil des Etats a rejeté l’initiative à la majorité. On se demande si les notions de bien commun, de solidarité et d’intérêt général ont encore leur place dans le débat politique à droite de l’hémicycle.

Car oui, la santé est un bien commun qui doit être protégé des mécanismes économiques et de la poursuite d’intérêts privés. L’ensemble de la société doit se mobiliser pour un fonds public unique de santé afin de réduire les inégalités de santé, car garantir l’équité, c’est garantir que chacun ait les mêmes chances d’être en bonne santé. santé.

Ana Barciela Villar, conseillère municipale Ville de Genève Les Vert·e·s

Avez-vous trouvé une erreur ? Merci de nous le signaler.

13 commentaires

#Suisse

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Bulletin météo. Soleil, douceur… et nouvelles fortes averses orageuses dans le Maine-et-Loire
NEXT M. Sadiki appelle à une transformation profonde des systèmes de production – AgriMaroc.ma