– La FSCI s’inquiète de l’ambiance dans les universités suisses
La Fédération suisse des communautés juives (FSCI) exprime son inquiétude face à d’éventuels excès antisémites sur les campus universitaires.
Publié aujourd’hui à 12h22
Des étudiants pro-palestiniens occupent une partie du bâtiment SG de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), mardi 7 mai 2024.
KEYSTONE/Jean-Christophe Bott
Les manifestations pro-palestiniennes qui se poursuivent dans les universités suisses inquiètent la Fédération suisse des communautés juives (FSCI). Elle constate avec inquiétude que l’ambiance dans les établissements concernés semble se dégrader.
“Les universités sont des institutions démocratiques dans lesquelles il convient de cultiver des débats ouverts”, a déclaré mercredi la FSCI contactée par l’agence Keystone-ATS.
«Les voix fortes des manifestants présentent cependant des traits idéologiques radicalisés», écrit Jonathan Kreutner, secrétaire général de la FSCI. Ils donnent l’impression que tous les étudiants partagent leurs positions, ce qui n’est « certainement pas la vérité ».
Des ultimatums et des exigences extrêmement unilatéraux sont lancés et les personnes qui pensent différemment sont intimidées, poursuit Kreutner. Pour les étudiants juifs, l’université n’offre plus d’environnement protégé.
La question se pose donc désormais de savoir si les manifestations, notamment à l’Université de Lausanne, s’inscrivent dans les valeurs d’une université et doivent être tolérées. Il ne doit y avoir aucune tolérance pour les excès antisémites qui dépassent clairement les limites, comme le slogan « Du fleuve à la mer ».
De manière générale, c’est au corps enseignant de prendre ses responsabilités, souligne le secrétaire général. Il appartient aux professeurs et à la direction de l’université de « contrôler la situation et, si possible, d’avoir des discussions constructives avec les manifestants ».
L’EPFL, l’EPFZ et l’Université de Genève ont fait l’objet d’occupations mardi. Le mouvement a commencé jeudi dernier à l’UNIL. Les manifestations se poursuivent mercredi devant les universités de Lausanne et de Genève.
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ATS
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