Un sentier pédagogique pour mieux comprendre l’eau du Devès en Haute-Loire

Un sentier pédagogique pour mieux comprendre l’eau du Devès en Haute-Loire
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Les habitants du plateau du Devès savent qu’ils ont sous leurs pieds, à une certaine profondeur, un réservoir d’eau unique. Un véritable château d’eau qui alimente toute la ville de Ponote jusqu’à Emblavez. Afin de mieux le faire connaître, un sentier pédagogique a été créé sur la commune de Saint-Christophe-sur-Dolaizon. Objectif : sensibiliser à la présence d’eau souterraine sur le plateau, à sa vulnérabilité et faire le lien entre environnement et santé tout en privilégiant une approche ludique. Lundi 29 avril, c’était l’heure de son inauguration en présence des élus.

Au départ de la place centrale de Saint-Christophe, le sentier fait une boucle de 4,8 kilomètres (variante du PR 547) et se veut ludique et pédagogique. La commune de Saint-Christophe a été choisie pour son positionnement au centre du plateau. D’un point de vue géologique, il est en effet idéal pour voir et comprendre la superposition de coulées basaltiques et de sols perméables.

Lors de l’inauguration du sentier, le maire de Saint-Christophe, Daniel Boyer, s’est réjoui de cette initiative qui a permis d’aborder toute la problématique de l’eau.
Ce sentier, composé de cinq stations, présente l’écoulement des eaux sur le plateau, la géologie des monts du Devès, le fonctionnement d’un piézomètre, instrument utilisé pour mesurer le niveau d’une nappe phréatique souterraine. , sans oublier l’utilisation de cette ressource bénéfique. La population scolaire étant une des cibles privilégiées, une information très large est apportée aux établissements scolaires.

Depuis plus de cinq ans, la préoccupation des Commissions Locales de l’Eau est la connaissance et la préservation de l’or bleu souterrain du Devès qui s’étend sur environ 850 km², du nord au sud sur près de 80 km et d’est en ouest sur une dizaine de kilomètres. . Rien de tel qu’un itinéraire pour partir à l’aventure aquatique au Devès.

Un gisement mal connu

Mais cet or bleu est vraiment mal connu. Sous la volonté des deux Commissions Locales de l’Eau des Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (Sage) Loire Amont et Haut-Allier, une étude a vu le jour pour améliorer la connaissance de la masse d’eau souterraine (voir encadré). En effet, le plan d’eau, classé NAEP (Nappe à réserver pour une future alimentation en eau potable), est constitué d’une multitude de nappes aquifères. Ils permettent d’alimenter environ la moitié du département de la Haute-Loire – plus de 100 000 personnes, dont principalement le bassin du Puy –, sans oublier d’autres usages comme l’agriculture, la géothermie et une contribution significative pour participer au bon fonctionnement des espaces naturels. , cours d’eau et zones humides.

« Bien qu’il s’agisse d’une ressource très importante pour le territoire, les acteurs la connaissent peu, malgré les enjeux liés à la santé et à l’environnement. En effet, la santé des habitants de ce territoire dépend de sa qualité et de sa quantité », a expliqué la présidente de la commission locale des eaux de Sage Haut-Allier, Mireille Gardès Saint-Paul, lors de l’inauguration du sentier. pédagogique.

Le seul instrument de mesure est le piézomètre de Chaspuzac, installé en 2001 à environ 22 mètres de profondeur. Depuis 2015, on y observe une nette tendance à la baisse du niveau de la nappe phréatique qui pourrait, en partie, s’expliquer par les épisodes de sécheresse vécus ces dernières années. « En 2022, le niveau le plus bas a été enregistré depuis le début de la surveillance. Les pluies récentes ont fait monter le niveau du piézomètre de quatre mètres, soit celui de 2020. C’est une bonne nouvelle, mais il faut voir la tendance à long terme. Mais le déclin est continu. De plus, une bonne nappe phréatique ne doit pas trop dépendre des précipitations », explique Philippe Cathonnet, président de la commission locale de l’eau de Sage Loire amont.

Quatre autres piézomètres ont été récemment installés, notamment dans le périmètre des sources Besson-Roulon. Il faudra donc attendre plusieurs années pour évaluer les variations.

On sait également que la recharge en eau s’effectue principalement en hiver. Plateau issu d’une intense activité volcanique, le Devès présente la particularité que le temps de circulation de l’eau dans les aquifères peut varier de quelques jours à plusieurs décennies.

Forages et nitrates : menaces

Outre la quantité d’eau du Devès, il existe également une autre préoccupation : celle de sa qualité. La multiplication des forages peut représenter une menace : « Un forage profond peut percer plusieurs nappes phréatiques et provoquer des pollutions », souligne Philippe Cathonnet qui souhaite aller plus loin : « Nous souhaitons acquérir la connaissance des volumes prélevés dans ces nappes grâce aux forages. déclaré ou non avec identification de la localisation ».

L’étude actuelle met en évidence une autre menace : l’augmentation des niveaux de nitrates dans la zone du Devès. Le seuil à ne pas dépasser est de 50 mg par litre. Au-delà, l’eau n’est plus potable. Cependant, ce seuil a déjà été atteint en plusieurs points de mesures effectués sur certaines sources du plateau. La menace est bien réelle.

Baie de Jérôme

Le piézomètre est indispensableLe niveau du piézomètre de Chaspuzac est en baisse constante depuis 2015.

Sur la masse d’eau souterraine du Devès, il existe très peu de points de surveillance. Le seul secteur suivi, celui du piézomètre de Chaspuzac, situé à environ 22 mètres de profondeur, montre depuis 2015 une nette tendance à la baisse du niveau de la nappe phréatique, qui pourrait en partie s’expliquer par les épisodes de sécheresse vécus ces dernières années. dernières années. Ici, Philippe Cathonnet, président de la commission locale de l’eau, présente un piézomètre sur le sentier, instrument indispensable pour connaître la ressource.

Le projet a été rendu possible grâce à plusieurs partenaires

Au départ du sentier lors de l’inauguration en présence des élus locaux.
Ce projet est né de la volonté des deux commissions locales de l’eau des schémas d’aménagement et de gestion des eaux de l’amont de la Loire et du Haut-Allier (Sage), initiatives portées par l’établissement public de la Loire qui s’étendent respectivement sur le bassin versant de la Loire, à partir de ses sources. au Mont Gerbier-de-Jonc jusqu’à Bas-en-Basset, et sur celui de l’Allier depuis ses sources sur Le Moure, de Gardille à Vieille-Brioude. Sage est un outil de planification qui met en œuvre la Directive Cadre sur l’Eau. Cet outil permet de concilier les différents usages de l’eau avec le bon fonctionnement des milieux aquatiques à une échelle locale et cohérente (bassin versant). Elle permet donc la mise en œuvre d’une gestion équilibrée et durable de la ressource. Ce parcours a été rendu possible grâce à l’Etablissement Public de la Loire, responsable du projet, ainsi qu’au soutien financier et technique de l’Agence Régionale de Santé (ARS) Auvergne Rhône-Alpes, de la commune de Saint-Christophe-sur. -Dolaizon, le Conseil Départemental et l’Union Européenne dans le cadre du programme Leader.

 
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