« Nous avons évité que la situation ne s’aggrave »

« Nous avons évité que la situation ne s’aggrave »
« Nous avons évité que la situation ne s’aggrave »

A Genève, le plan anti-fissure, d’un montant de 6 millions, date d’un an. Si plusieurs communes vaudoises ont appelé le Canton à l’aide face au trafic de rue, au bout du lac, les premières mesures de ce vaste plan lancé par les autorités (qui s’étend sur 3 ans) ont été déployées. Côté santé, les hébergements d’urgence se sont multipliés. Côté sécurité, dans la lutte contre le trafic de rue, 23 000 heures ont été consacrées au crack. Reste que dans les quartiers concernés, commerçants et habitants ne décollent pas. « Nous sommes tous fatigués ! » assure l’employé d’une boucherie des Caves, qui demande l’installation de caméras de surveillance. L’épicerie voisine a décidé de quitter les lieux en direction de Plainpalais.

« Pour l’instant, le plan crack n’a pas déployé toute son action », souligne Thomas Herquel, directeur de l’association Première Ligne, dont dépendent les locaux d’injection Quai 9. Les mesures d’urgence ont permis d’éviter que la situation ne s’aggrave. Cela peut sembler une goutte d’eau dans l’océan, mais c’est essentiel ! Selon lui, le nombre d’usagers est stable, entre 30 et 50. Et ajoute : “A Paquis, le problème est différent, il s’agit plutôt de trafic de rue.”

Outre le logement (voir encadré), il s’agit d’éviter la déshydratation des usagers. D’où un accès à l’eau potable et à un espace ombragé grâce à un bidon. Le prolongement du Quai 9 débutera fin octobre, début novembre. “Le but est de créer un espace spécifique pour les utilisateurs de crack et ainsi les inciter à ralentir.” Notons que l’effectif du Quai 9 a augmenté de façon significative, passant de 60 à 100 personnes.

Le plan prévoit également l’embauche de 12 policiers supplémentaires. « En attendant ces renforts (en formation), des moyens supplémentaires ont été alloués », explique Carole-Anne Kast, conseillère d’Etat chargée de la Sécurité. L’accent a été mis sur le centre-ville (Pâquis, Grottes, Volontaires, Plainpalais), tant en termes de visibilité (gendarmerie) que de flagrant délit (opérations clandestines).

Plus de 600 opérations ont eu lieu sur le terrain. Objectif : « rassurer la population, commettre des délits flagrants et disséminer les toxicomanes et les trafiquants ». Depuis le 1er janvier, 180 gr. de crack ont ​​été saisies (900 à 1800 doses). La police judiciaire, de son côté, remonte les filières jusqu’aux « cuisines ».

 
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