travaux réalisés sur un ruisseau à La Flèche

La longue ligne droite que le ruisseau emprunte depuis des années est bloquée. Le Cherruau coule désormais par petits méandres. Il a trouvé presque son parcours historiqueaprès des travaux réalisés en septembre par l’unité GEMAPI (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations) de la Communauté de Communes de Pays Fléchois. L’objectif de ce retour est de s’adapter à la nature et non l’inverse.

Avant, il y avait cet effet de plan d’eau : quelque chose de très grand, avec eau stagnanteque nous avons eu du mal à voir à cause de la végétation proliférante et de l’envasement assez important», constate Camille Janvier, technicien fluvial à la Communauté de Communes du Pays Fléchois, à la cellule GEMAPI. “Dans notre pays, un cours d’eau n’est pas censé être droit, mais plutôt sinueux. L’avantage est qu’il retrouve une dynamique naturelle, pour une meilleure oxygénation de l’eau et donc un retour de la faune et de la flore.», ajoute-t-elle.

A gauche, l’ancien tracé comblé. A droite, le nouveau, en forme de virages. © Radio-
Léa Dubost

Faire face au changement climatique

Comme Cherruau, dans la Sarthe, les cours d’eau ont souvent été déplacés ou recalibrés. “Ils ont été trop creusés et perdent donc leur fonctionnement naturel», explique Camille Janvier. De plus, en cas de fortes pluies, «les virages ralentissent l’eau, contrairement aux lignes droites», rappelle Jean-Claude Boiziau, vice-président de la communauté de communes du Pays Fléchois, en charge du service GEMAPI. Ce site a été choisi notamment pour son risques d’inondation.

Même si le ruisseau était rétréci, nous la laissons maintenant déborder. En cas de fortes pluies, l’eau peut s’écouler dans le petit bois, voire dans un étang spécialement aménagé pour servir de tampon. Et si nous sommes réellement confrontés à un événement pluvieux exceptionnel, nous avons installé un merlon, à proximité des maisons, afin de créer une barrière et de restituer l’eau vers les milieux naturels. explique Jean-Claude Boiziau, conscient de devoir s’adapter aux risques de catastrophes naturelles dans les années à venir, dues au changement climatique.

La dernière barrière contre les inondations a été installée au plus près des habitations. © Radio-France
Léa Dubost

Le coût de ce projet 50 000 euros.

 
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