« Qu’attend le gouvernement ? Qu’il y a 300, 400, 500 suicides ? » – Actualités – Nîmes – Gard

« Qu’attend le gouvernement ? Qu’il y a 300, 400, 500 suicides ? » – Actualités – Nîmes – Gard
« Qu’attend le gouvernement ? Qu’il y a 300, 400, 500 suicides ? » – Actualités – Nîmes – Gard

Les agriculteurs du Gard, exténués et exténués, tirent une nouvelle fois la sonnette d’alarme après une réunion à la préfecture. Face à une crise sans précédent, ils craignent le pire. Leur message au gouvernement est clair : il faut agir… et vite.

Ce lundi midi, la tension était palpable à la sortie de la préfecture du Gard, où David Sève, président de la FDSEA, et Romain Angelras, président des Jeunes Agriculteurs du Gard (JA), ont tenu un point presse après leur rencontre avec le préfet. , Jérôme Bonnet.

Romain Angelras, président des Jeunes Agriculteurs du Gard, ici devant la préfecture du Gard ce lundi après-midi. © Adrien Valette.

Le monde agricole traverse une période grave, en proie à une crise sans précédent. « Nous avons lancé des actions que nous avons intitulées : « On ne sait pas où on va », déclare Romain Angelras, en référence à l’initiative de masquage des panneaux routiers. Après les avoir retournés pour exprimer leur désespoir, les agriculteurs se retrouvent désormais dans l’incertitude totale. « C’est un peu le calme avant la tempête, la grogne commence à monter. Notre objectif est de gérer cette colère et la situation de la meilleure façon possible.

“On nous parle de prêts garantis par l’Etat, de la mise en place, au niveau départemental, d’une commission réunissant syndicats, MSA et banques pour traiter les dossiers les plus compliqués, mais nous sommes dans l’attente…”, regrette Romain Angelras. Même son de cloche concernant l’aide à l’arrachage « On nous parlait d’une prime d’arrachage de 4 000 euros par hectare, c’est bien mais pas suffisant. Et nous demandons également que cela soit exonéré d’impôt. Pour le moment, le compte n’y est clairement pas.

“Le compte n’y est clairement pas”

La situation est alarmante : les rendements viticoles sont catastrophiques, les agriculteurs subissent des pertes colossales et une crise sanitaire frappe l’élevage. Les agriculteurs s’interrogent sur leur avenir. Le Gard compte plus de 4 000 agriculteurs, « 90 % d’entre eux sont en grande détresse », assure Romain Angelras. «Nous recevons chaque jour des appels de collègues qui ne s’en sortent plus, sans espèces ni salaires», raconte le président des JA. Les conséquences de cette détresse financière qui, bien souvent, se répercutent sur la vie personnelle des agriculteurs, exacerbant les tensions familiales.

« De nombreux agriculteurs n’ont plus rien à perdre… »

L’angoisse des agriculteurs est palpable : « Qu’attend le gouvernement ? Qu’il y a 300, 400, 500 suicides ? », demande David Sève, soulignant l’urgence de la situation. Romain Angelras évoque également la probabilité d’une mobilisation à l’échelle régionale et nationale, chacun craignant des dérives si la situation ne s’améliore pas rapidement. « Nous n’avons pas de solution miracle pour l’instant, mais nous ne pouvons plus attendre. Je crains les excès, beaucoup d’agriculteurs n’ont plus rien à perdre… » prévient-il.

Les agriculteurs attendent des réponses rapidement… © AV

David Sève, à bout de nerfs, déplore l’absence de réponses gouvernementales : « Pourquoi attend-on si longtemps des solutions ? Cela ne peut plus durer ! Le Gard, avec ses aléas climatiques extrêmes, souffre de récoltes désastreuses, alors que les aides de la PAC tardent à arriver.» Le président exhorte le gouvernement à réagir : « Nous avons tiré la sonnette d’alarme à maintes reprises. Que devons-nous faire de plus pour être entendus ? Laissons le gouvernement nous dire s’il veut toujours de l’agriculture… »

Le temps presse…

Face à une crise profonde, le président de la FDSEA a annoncé : « Nous continuerons à maintenir la pression. Nous ne pouvons plus attendre. Des mesures sont nécessaires. Nous avons rendu les panneaux, nous les avons recouverts, pourquoi ne pas venir les accrocher aux portes de la préfecture ? » dit-il, déterminé à faire entendre la voix des agriculteurs gardois. L’avenir du secteur agricole gardois est plus que jamais en jeu et le temps presse pour éviter une catastrophe économique et sociale.

 
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