l’école annonce qu’elle maintiendra ses partenariats avec les universités israéliennes

l’école annonce qu’elle maintiendra ses partenariats avec les universités israéliennes
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Sa prise de parole était plus qu’attendue. Ce jeudi 2 mai, l’administrateur provisoire de Sciences Po Paris, Jean Bassères, s’est exprimé suite à la série de mobilisations propalestiniennes qui ont bousculé l’IEP la semaine dernière. intervention était programmée quelques minutes seulement après le “mairie” accordé par l’administration. Un rassemblement à l’américaine durant lequel les élèves ont débattu avec la direction de l’institution.

«Il a fallu débattre pendant plus de deux heures ensemble. Ça a été un débat difficile avec des prises de position dures et beaucoup d’émotions», a commencé Jean Bassères devant un attroupement de journalistes. Environ 320 personnes – parmi lesquelles des étudiants, des enseignants et des employés – ont assisté au débat, mobilisant 8 représentants étudiants et autant de représentants de l’école. Une discussion qui a permis au directeur de «préciser un certain nombre de points»et en particulier «notre intransigeance sur l’antisémitisme et la lutte contre les séparatismes».

La direction veut rassurer Valérie Pécresse

Le 12 mars dernier, un incident survenu dans l’amphi Boutmy avait provoqué une vive polémique. Une étudiante de l’Union des étudiants juifs de (UEJ) avait en effet été empêchée d’accéder à une réunion organisée par des étudiants propalestiniens, au motif qu’elle était «sioniste». «Il y a eu des tensions liées au conflit israélo-palestinien et on constate une hausse des signaux liés à l’antisémitisme»reconnaît Jean Bassères, précisant que les résultats de l’enquête concernant l’incident en question étaient encore attendus. «On prend des décisions ensuite»poursuit-il.

Concernant le retrait des financements de la région Île-de-France, annoncé par Valérie Pécresse lundi 29 avril « tant que la sérénité et la sécurité ne seront pas restaurées »le directeur tempère. «La position de la région peut être débattue et j’espère rencontrer Valérie Pécresse à ce sujet pour la rassurer sur ses inquiétudes»poursuit-il.

Les partenariats avec Israël maintenus

Parmi les revendications des étudiants propalestiniens, la fin des partenariats entre Sciences Po Paris et des établissements israéliens est systématiquement martelée. Une revendication difficilement audible pour l’IEP. «Les partenariats avec les universités sont les derniers ponts à couper. Nous devons la respecter pluralité comme nous respectons tous ces gens avec qui nous travaillons»développe Arancha Gonzalez, directrice de l’école d’affaires internationales de Sciences Po.

Nos étudiants, aussi jeunes soient-ils, ont du mal à comprendre la laïcité « à la française »

Sciences Po Paris

Le dialogue entre l’administration et les étudiants n’a donc pas abouti à “pas de décision” mais plutôt à chaque parti de prendre la parole, alors que les partielles de l’IEP débuteront lundi 6 mai pour une dizaine de jours. « J’ai appelé chacun à faire preuve de responsabilité pour démarrer les examens dans les conditions prévues. Nous verrons comment cela se passe dans les prochains jours. Mais je sens que ces jeunes ont été très touchés sur le plan personnel », estime Jean Bassères. Les différents incidents devraient amener l’IEP à asseoir une nouvelle réflexion autour de la laïcité et de la neutralité. « Nous prévoyons, dès la rentrée de septembre prochain, un point sur la laïcité « à la française ». Parce que nos élèves, aussi jeunes soient-ils, ont du mal à le comprendre »précise l’établissement.

Vendredi 26 avril, 1 000 à 2 000 personnes se sont rassemblées rue Saint-Guillaume à Paris, à l’entrée du campus de Sciences Po, pour protester en faveur de la Palestine. Les élèves de l’IEP, souvent masqués ou portant des keffiehs, scandaient leurs slogans « Meurtres en Israël, Sciences Po complice » Ou“Palestine libre” aux côtés d’étudiants d’autres établissements, de militants mais aussi de politiques de La France insoumise. Après douze heures d’intense mobilisation, la police a finalement évacué la voie publique. La direction de l’école avait de son côté annoncé un accord avec les militants, indiquant un engagement à suspendre les procédures disciplinaires lancées contre des manifestants et à organiser un débat interne sur le conflit Israël-, a prévu ce jeudi la fameuse « mairie ».

 
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