Par CS
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il y a 30 minutes
Les surveillants ont été roués de coups, à quelques jours d’intervalle, par des détenus de la maison d’arrêt de la métropole nantaise. Les syndicats dénoncent des conditions de travail intenables.
Le Figaro Nantes
Une double attaque, l’une après l’autre. Deux gardiens de la maison d’arrêt de Nantes ont été placés en garde à vue ces derniers jours après avoir été agressés alors qu’ils étaient au travail. Accroché par un détenu récalcitrant, refusant de regagner sa cellule surpeuplée, le premier a été violemment projeté à terre ; quelques jours plus tard, un collègue qui tentait d’intervenir dans une bagarre entre captifs fut victime d’un coup inattendu et violent au visage. Des faits remontant aux 23 et 29 avril.
« Le premier collègue, qui a pris un pinceau, présente plusieurs contusions dues à l’attaque. La seconde était complètement paralysée par le droit violent qu’elle avait pris, se rapporte à Figaro William Cozic, délégué FO du centre pénitentiaire de Nantes. Elle est toujours sous le choc de l’accident, puisqu’elle était intervenue entre les détenus pour calmer la situation.
Des combats sur fond de trafic
Selon le surveillant pénitentiaire, ces deux attaques pourraient être attribuées aux tensions croissantes générées par la surpopulation carcérale. Le mois dernier, quelque 200 détenus ont dormi sur des matelas posés à même le sol dans des cellules bondées du centre de détention de Nantes. Les disputes entre prisonniers ajoutent à la promiscuité. « Il y a de plus en plus de combats, surtout dans un contexte de trafic . Or, nous n’avons aucune solution, aucune marge de manœuvre pour mieux gérer ces problèmes »regrette William Cozic.
Située au nord de la ville, la maison d’arrêt de Nantes bat depuis plusieurs semaines son record historique de surpopulation avec, au 23 avril, 946 détenus pour 508 places. Le nombre de surveillants pénitentiaires reste en revanche fixe, avec environ 200 agents.
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