“C’est le début des problèmes dus à l’usure normale”, explique un expert.

“C’est le début des problèmes dus à l’usure normale”, explique un expert.
“C’est le début des problèmes dus à l’usure normale”, explique un expert.

Le métro de Montréal a besoin d’un bon coup de jeune pour éviter une détérioration comme celle qui force la fermeture de trois stations de la ligne bleue pour une durée indéterminée.

• Lisez également : Stations de métro fermées : le financement québécois « loin de répondre aux besoins »

• Lisez également : Détérioration structurelle : trois stations de métro ligne bleue fermées à Montréal

«On va découvrir de plus en plus ce genre de choses parce que notre métro est comme une vieille maison», résume Pierre Barrieau, expert en planification des transports.

Il estime que les premières stations de métro de la ligne verte auraient dû être rénovées au début des années 2000, ce qu’il compare à un « bungalow des années 1960 ».

« La ligne bleue, c’est comme un bungalow des années 80, tout commence à s’effondrer en même temps. C’est le début des problèmes dus à l’usure normale», explique le consultant et chargé de cours à l’Université de Montréal.

Corrosion très avancée

Les gares Fabre, Iberville et Saint-Michel resteront fermées « quelques jours, voire quelques semaines » pour des raisons de sécurité, a indiqué jeudi Marie-Claude Léonard, directrice générale de la Société de transport de Montréal (STM).

Jeudi soir, les équipes ont découvert une « détérioration importante » d’une poutre d’une des deux entrées de la gare Saint-Michel.

Lorsqu’ils ont ouvert la structure pour des travaux d’entretien, ils ont constaté « une corrosion très avancée » autour de l’acier d’armature du béton au-dessus de la passerelle qui permet de traverser les deux voies, a expliqué Alexandre McCallum, directeur de projets à la STM.

M. Barrieau explique que l’épandage de sel aurait pu contribuer à la corrosion de la structure en béton, comme ce fut le cas pour l’ancien pont Champlain.

« Il ne faut pas mélanger sel et béton non protégé », souligne celui pour qui le métro reste malgré tout « très sûr ».

Déficit d’entretien

L’expert estime toutefois que le métro de Montréal aura besoin de beaucoup d’amour pour combler son déficit d’entretien.

« Nous investissons actuellement environ 300 millions de dollars pour entretenir les actifs du métro. Il nous faudrait 500, 550 millions», a déclaré jeudi le président du conseil d’administration de la STM, Eric Alan Caldwell, en point de presse.

Pour la mairesse de Montréal, Valérie Plante, les investissements du Québec dans le maintien des actifs sont loin d’être à la hauteur.

« Nous aimerions cela, avoir des moyens beaucoup plus importants. On peut se comparer à l’Ontario, à Toronto, où […] les investissements dans le maintien des actifs sont beaucoup plus importants qu’ici, au Québec», a-t-elle insisté.

Elle a rappelé que 160 000 personnes par jour empruntaient la ligne bleue pour se déplacer.

De son côté, la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, n’était pas sur place. Elle devait être présente à l’annonce du prolongement de la ligne bleue, qui devait avoir lieu au même moment, mais qui a été reportée.

Aucun retard n’est à prévoir pour les travaux du prolongement de la ligne bleue, a indiqué la directrice générale de la STM, Marie-Claude Léonard.

– Avec TVA Nouvelles

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Outils, prévention et échanges intergénérationnels pour la journée numérique Vic-Fezensac
NEXT Un homme meurt dans une fosse à fumier