“Il faut faire attention à ce qu’on dit à ce sujet”, s’agace Laurent Marcangeli après les propos de Bruno Retailleau

“Il faut faire attention à ce qu’on dit à ce sujet”, s’agace Laurent Marcangeli après les propos de Bruno Retailleau
“Il faut faire attention à ce qu’on dit à ce sujet”, s’agace Laurent Marcangeli après les propos de Bruno Retailleau

Les discours du nouveau ministre de l’Intérieur créent des remous au sein du camp présidentiel. Bruno Retailleau a estimé dans un entretien au Journal du Dimanche, à propos de l’immigration, que l’État de droit n’était « ni intangible, ni sacré ». « L’immigration n’est pas une opportunité », ajoute le locataire de la place Beauvau. Du côté de la majorité sortante, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer les positions très à droite de cet ancien Filloniste.

« L’immigration est aussi une opportunité pour la France, comme nous l’avons vu dans notre histoire. Il faut être prudent sur ce qu’on dit à ce sujet, même si je n’ai pas à commenter les propos des ministres», a réagi Laurent Marcangeli, le président du groupe Horizons à l’Assemblée. à l’échelle nationale, au micro de l’émission “Parlement hebdo” sur Public Sénat et LCP ce vendredi 4 octobre.

« Je ne vais pas nier qu’il existe un problème migratoire dans notre pays. Il y a un problème d’intégration qui se pose, il faut peut-être avoir plus de moyens pour choisir notre immigration, mais il ne faut pas avoir ce genre de punchlines qui blessent les gens”, estime ce proche d’Edouard Philippe. « En tout cas, j’ai autour de moi des gens issus de l’immigration, totalement intégrés, et qui peuvent être attristés par des propos de cette nature. »

Interrogé sur la politique défendue par Bruno Retailleau, le député concède « quelques lignes de fracture ». «Je n’étais pas d’accord sur [la suppression de] L’AME, en revanche, j’ai été d’accord sur le rétablissement du délit de séjour irrégulier et sur le fait que nous expulsions de notre pays un migrant délinquant », explique-t-il. « Il a dit qu’il ne pouvait pas envisager une immigration zéro, ce qui est intéressant car c’est aussi la position que je défends personnellement », note l’élu.

“Je ne veux pas être insulté par le ministre de l’Intérieur”

Egalement invité du « Parlement Hebdo », Patrick Kanner, le chef des sénateurs socialistes, qui a longtemps combattu Bruno Retailleau dans l’hémicycle du Palais du Luxembourg, attribue les propos tenus par le ministre à « l’enthousiasme de sa nomination » et lui demande de « retrouver son calme ».

“Je ne sais pas si j’ai de la chance pour la France, mais je suis fils d’immigré, comme beaucoup”, ajoute-t-il. « Je sais ce que je dois à la République mais je ne veux pas être insulté par le ministre de l’Intérieur et je ne veux pas que les enfants issus de l’immigration, qui tentent de s’intégrer malgré des situations qui peuvent profondément blesser, se sentent rejetés. »

 
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