Dans cette zone rurale du Val-d’Oise, les décharges sauvages sont un véritable fléau

Dans cette zone rurale du Val-d’Oise, les décharges sauvages sont un véritable fléau
Dans cette zone rurale du Val-d’Oise, les décharges sauvages sont un véritable fléau

Par

Fabrice Cahen

Publié le

4 octobre 2024 à 18h50

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“Il faut faire disparaître cette horreur”, réclamait, en juin, Jean-Pierre Javelot, maire (Se) de Montreuil-sur-Epte (Val-d’Oise), à ​​propos d’une décharge illégale le long de la RD 14.

“J’ai envoyé deux lettres recommandées que les destinataires n’ont pas pris la peine de récupérer”, a rapporté Pascal Laroche, le maire de Parnes (Oise), une commune limitrophe du Val-d’Oise où s’amoncelaient les déchets, entre Saint-Gervais et La Chapelle-en-Vexin.

Avant d’être défaite aux élections législatives, la députée (Renaissance) Émilie Chandler en avait fait un thème de sa campagne.

Sa successeure, la désormais députée (apparente RN) Anne Sicard, promet de se saisir du sujet. Sur le territoire du Parc Naturel Régional du Vexin Français, la gestion des décharges sauvages devient une affaire quotidienne.

La réponse judiciaire manque

“C’est un problème pour lequel nous devrons entreprendre des actions de sensibilisation”, déclare Benjamin Demailly, président du Parc Naturel Régional du Vexin Françaisqui a déjà signé une charte avec la Fédération Française du Bâtiment.

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Or, les déchets ne proviennent pas seulement des gravats des chantiers, mais aussi des « particuliers qui se débarrassent des matériaux car la déchetterie est fermée le week-end », observe le président du Pnr, qui vient de lancer une consultation autour de la révision de son règlement. charte.

Un coût pour les collectivités

Le coût du traitement des dépôts commence à s’additionner dans les caisses du Pnr, dépassées par le phénomène.

« Notre volonté de lutter contre cela manque de réponse judiciaire », soutient Benjamin Demailly.

Les droits de la police sont limités pour le parc. Ce sont les communes et la gendarmerie qui veillent.

Les lieux de dépôt sont connus et certains ont déjà fait l’objet de fermetures d’accès.

« Cela coûte des milliers d’euros », souligne Benjamin Demailly, à propos des barrières placées à l’entrée des routes et des chemins.

« Les décharges illégales continuent de se développer », déplore-t-il. Du côté des Communautés de Communes, des dispositions ont été prises.

Le Ccvc (Communauté de communes Vexin Centre) conseille aux mairies d’installer des chaînes et des barrières à l’entrée des chemins pour réduire les risques de décharges.

Elle décide de prendre en charge l’évacuation des décharges sauvages à hauteur de 1 000 € partagés entre la commune et le Ccvc.

Les pneus, l’amiante et les très gros volumes sont exclus. « Au-delà d’un montant de 1 000 €, un groupe de travail sera consulté pour décider du montant de l’aide », précise-t-on au Ccvc.

Il n’y a plus de civilité

Au Communauté de communes Vexin Val de Seine nous prenons également des mesures.

“Il n’y a plus de civisme”, déplore Jean-François Renard, président du Ccvvs.

« Les déchets verts des jardins, les restes de chantiers chez les particuliers, les débarras des maisons, sont observés après chaque week-end », note-t-il.

Un agent technique y consacre l’essentiel de son activité.

« Un bon tiers de la collecte est assuré par les Ccvvs, lorsqu’il ne s’agit pas de produits dangereux ou d’un volume qui nécessite une intervention extérieure », précise Jean-François Renard.

Sa communauté prend en charge la totalité des coûts de déblaiement des décharges sauvages sur son territoire, qui comprend 26 communes.

« Cela représente 70 000 euros par an », confirme l’élu.

Vidéoprotection

Des mesures dissuasives ont déjà été prises pour éviter les dépôts. Des remblais de terre, des enrochements, des barrières ou encore des caméras mobiles sont installés.

Le Ccvvs s’appuie largement sur le déploiement de la vidéosurveillance pour freiner le développement des décharges sauvages. Pour l’instant, rien n’empêche le phénomène de se propager.

Au-delà de l’action sur le terrain, le président du Ccvvs s’estime impuissant face à l’absence de réponse pénale.

« Il y a une inaction de la justice, même quand on apporte la preuve de l’origine de la caution », regrette-t-il. Son approche sera donc plus ferme.

« Nous allons passer la vitesse supérieure en incitant les communes à saisir la justice », déclare Jean-François Renard, également maire de Villers-en-Arthies.

«Je vais instaurer une amende forfaitaire de 700 à 900 euros par m3 une fois que nous aurons identifié les contrevenants », annonce-t-il.

Il suggère aux maires de prendre des arrêtés en ce sens.

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