tensions parmi les éducateurs de rue, la justice saisie

tensions parmi les éducateurs de rue, la justice saisie
tensions parmi les éducateurs de rue, la justice saisie

Situation tendue à l’Ifep (pour l’insertion, la formation, l’éducation et la prévention), une association qui emploie des éducateurs de rue dans plusieurs villes des Yvelines. Les représentants du personnel ont adressé une lettre d’alerte au conseil d’administration et aux élus locaux pour dénoncer son fonctionnement. Un courrier a également été adressé au procureur de la République. A la lecture des faits indiqués dans le courrier, le maire de Mantes-la-Jolie a décidé d’activer « l’article 40 », qui oblige toute autorité publique à signaler à la justice un acte criminel dont elle a connaissance.

Les représentants accusent les « dysfonctionnements » répétés de cette association, son « opacité » ainsi que des « incidents graves : attentats, incendie, soupçons de prostitution », est-il écrit. « Ces dysfonctionnements mettent en danger les publics que nous accompagnons (…). Il y a plus d’une vingtaine d’arrêts maladie en moins de six mois”, peut-on lire. Plus loin, le viol d’une mineure dans un logement géré par l’association est également évoqué. Mais l’enquête n’a rien donné.

Même si elle est largement commentée depuis plusieurs jours, cette lettre suscite une certaine émotion en interne parmi la centaine de salariés qui travaillent dans les Yvelines. Une soixantaine d’entre eux ont même pris leurs distances avec les propos des délégués. «Je ne me retrouve ni dans les revendications ni dans les aspirations exprimées», écrit un éducateur dans un mail. “Cette lettre est le résultat d’une frustration indicible”, a déclaré un autre.

Basée à Mantes-la-Jolie, l’association intervient depuis plus de 20 ans dans plusieurs départements d’Ile-de-France et en province et mène des actions de prévention auprès des jeunes. Chacune de ses antennes a une direction distincte. Les problèmes pointés par les signataires concernent uniquement la direction d’Yvelin et s’inscrivent dans un contexte de réorganisation en profondeur. « Les réactions des salariés montrent une chose : les représentants du personnel ne représentent qu’eux-mêmes », plaisante-t-on à l’Ifep avant de conclure : « L’Ifep est naturellement confrontée à des situations difficiles dont les phénomènes de prostitution qui se multiplient, y compris chez les mineures. Ce sont des sujets auxquels nous accordons la plus grande attention. »

 
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