Il laisse derrière lui d’innombrables tranches de vie et de rires

Il laisse derrière lui d’innombrables tranches de vie et de rires
Descriptive text here

Deux heures d’éclats de rire malgré une vraie tristesse, avec ses plus proches amis. Seul « Chien-chien » pouvait, même après sa mort, créer un tel moment.

Le monde du « Chien-chien » était celui des amis. Sa gentillesse et son sens de l’humour lui ont permis de rencontrer des tonnes de gens. A Roanne comme partout où il voyage. Pour Le pays , nos plus proches ont accepté sans hésiter de se retrouver, ce lundi 29 avril, place des Promenades, au bistro « Entre Nous », tenu par Marie et Greg, où, comme d’autres bars roannais, il avait ses habitudes. Paul Brideau, ancien journaliste sportif de Pays de Roanne , Jean Burellier, son compagnon moustachu, Joël Perrichon, Frédéric Thomasson, ses amis de l’ASR XV rugby “Pierrot” Reynaud, Michel Aupol, Bernard Lacroix. D’autres auraient pu être là, comme « Fafa » Laroche, qu’il appelait soit « ma petite sœur », « ma grande sœur » ou encore « maman », freinée par le travail.

Si chacun a perdu un ami précieux, presque un frère, la mélancolie de ces retrouvailles au triste motif a vite fait place aux sourires puis aux éclats de rire qui ont ponctué cette rencontre impromptue de près de deux heures. Des larmes de rire après celles de chagrin qui ont coulé sur les joues de ses proches en apprenant la soudaine nouvelle de son décès et celles, sans doute, qui ne manqueront pas d’apparaître quand viendra véritablement l’heure des derniers adieux*.

« Célibataires de père en fils »

Après les cafés et thés habituels à cette heure matinale, il fut rapidement décidé de passer aux choses plus sérieuses. “S’il nous regarde de là-haut, il doit penser qu’on se moque de lui avec nos boissons chaudes”, a-t-il déclaré au grand public. Alors, le Saint-Vérand est vite arrivé sur la table. «C’était son vin blanc préféré», a déclaré Paul Brideau. Pour le rouge, c’était Beaumes de Venise. » « Oui, bon, en la matière, il était quand même assez éclectique », dit malicieusement Bernard Lacroix. En revanche, si Marcel aimait se régaler, il était néanmoins assez pointilleux sur la partie solide des repas. ” Affreux ! Il y avait au moins un plat sur deux qu’il n’aimait pas. Un vrai vieux garçon. Ou plutôt, comme il le disait : « À la maison, nous sommes célibataires de père en fils »… »

L’aspect fastidieux du personnage, moins connu des profanes, a également été mis en avant. « Chez lui, chaque chose était à sa place. Un vrai maniaque. Il ne supportait pas le désordre. » Une qualité pour ses anciens employeurs du « Terminus », Joël Perrichon et Paul Brideau : « Quand on l’a embauché, connaissant son goût pour la fête, certains se demandaient ce qu’on faisait… Bon, toutes les années qu’il était serveur, il il ne buvait jamais un verre au travail, il ne manquait jamais une journée et ouvrait toujours à l’heure. » Ce qui ne l’a pas empêché de manier l’humour pince-sans-rire et l’art de la répartie. Paul Brideau encore : « Il y avait deux télés dans le bar. L’un était connecté à la TNT et avait un léger retard avec l’autre. Un jour, un client lui fait remarquer. Et « Chien-chien » répondit aussitôt : « Bon, bien sûr, comment veux-tu que je les allume en même temps ? Le client aurait répondu : « Ah oui, c’est vrai, je n’y aurais pas pensé ». »

Grands moments

En dehors du travail, bien sûr, il était temps de s’amuser. Et les anecdotes ont afflué tout au long de la rencontre entre amis. «Il avait tellement de blagues que chacun de nous a sa préférée», a déclaré Paul Brideau, avant de parler de celle du singe qui entre dans un bistro et demande des bananes…

Lors des déplacements de la Chorale, pour certains épiques, mais aussi avec les vétérans du rugby de l’ASR XV, « Chien-chien » a laissé derrière lui d’innombrables anecdotes et rires. « Il a enduré plus que pratiqué », se souvient Michel Aupol, qui a fréquenté avec lui l’école Coutaret du Faubourg Clermont durant son enfance, malgré leurs cinq années d’écart. « Il jouait au basket. Il a également arbitré. Mais pas au rugby. Il nous a accompagné. Il était même notre soignant. C’étaient toujours de grands moments. »

Homme cultivé bien que « ne lisant que Midi olympique et le programme télé », selon Jeannot Burellier, « Chien-chien » était aussi un mélomane, un amateur d’opéra. Parfois, il chantait des messes – bien arrangées – lors d’occasions spéciales et toujours à la demande d’amis.

“Nous le connaissions pour la fête et les bons moments, mais c’était aussi un homme solitaire”, ont déclaré ses amis. Il est mort seul, dans son fauteuil, chez lui. Il sera cependant plus qu’entouré pour son « grand départ » ce jeudi. « Ainsi se termine…, comme il aimait à le dire, la vie d’un « Chien-Chien ». Rendez-vous au bal des chasseurs, sur Mars », toujours selon son expression régulière. Malheureusement, on ne le croisera plus au bal, mais le personnage restera dans le cœur de ses amis et sa légende perdurera longtemps à Roanne et ses environs.

Jeudi 2 mai à 11 heures, un hommage lui sera rendu au crématorium du nouveau cimetière de Roanne.
#Français

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV vigilance jaune vague-submersion et vents forts en vigueur à partir de 19h
NEXT en Isère, un échange d’insectes pour sceller 30 ans d’amitié