Vieillir au Sénégal : un grand défi

Vieillir au Sénégal : un grand défi
Vieillir au Sénégal : un grand défi

Au Sénégal, de nombreuses personnes âgées ne bénéficient pas de couverture sociale. Une étude montre qu’au Sénégal, seulement 30% bénéficient d’une « couverture sociale » répartie entre l’Institut sénégalais d’assurance retraite (IPRES) et la Caisse nationale des retraites (FNR). Les 70 % restants n’ont pas de pension, et donc pas de couverture sociale.

Il faut cependant noter que dans ces 70% que l’on retrouve très souvent dans la population « défavorisée », la majorité vit en zone périphérique ou en milieu rural, loin des grandes structures de santé. Ces derniers sont confrontés à un manque de structures de santé adaptées à leurs besoins mais aussi de personnel soignant. En matière de soins de santé, les hôpitaux utilisent le plan Sésame. Une politique mise en œuvre par l’État du Sénégal le 3 avril 2006.

Selon Amadou Saliou Ndoye, bénéficiaire dudit programme, « si on veut bénéficier de bons soins, il faut aller à l’hôpital. Il y a du personnel dédié mais au niveau des structures périphériques comme les centres et postes de santé, il est difficile de trouver un spécialiste sinon un médecin généraliste », a-t-il expliqué. Au niveau national, il existe une pénurie de spécialistes en gériatrie et tous les hôpitaux du pays ne sont pas couverts. À cela s’ajoute le manque de centres de soins dédiés à ces personnes souvent fragiles et souffrant de plusieurs pathologies. À côté de cette préoccupation, on note des initiatives allant dans le sens de l’offre de soins. De plus en plus de médecins et de prestataires se forment aux différents métiers du soin aux personnes âgées. Et c’est là qu’interviennent les soins à domicile.

Rappelons que l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à l’occasion de la Journée internationale des personnes âgées 2024, célébrée le 1er octobre, a appelé au renforcement et à la transformation des soins et de l’assistance aux personnes âgées, pour atteindre les objectifs de la Décennie des Nations Unies pour la santé. Vieillissement (2021-2030). « Nous avons tous besoin de soins à un moment de notre vie, mais plus nous vivons longtemps, plus nous sommes susceptibles d’avoir besoin de cette aide », a déclaré le Dr Anshu Banerjee, directeur du ministère de la Santé. Santé et vieillissement de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent de l’OMS. Il a ajouté : « Cependant, les données montrent que, partout dans le monde, les systèmes de soins et de soutien ne sont pas encore prêts à répondre aux besoins des personnes âgées. »

Selon les dernières analyses de l’OMS, les personnes âgées de 60 ans et plus continuent de souffrir d’un manque de soins de santé, qu’elles vivent dans des pays à revenu faible, intermédiaire ou élevé.

Environ deux personnes sur trois approchant d’un âge avancé sont susceptibles d’avoir besoin du soutien et des soins à long terme de la part d’autrui pour mener à bien leurs activités quotidiennes, comme manger, bouger ou prendre un bain. « D’ici 2030, une personne sur six dans le monde sera âgée de 60 ans ou plus. En outre, 80 % des personnes âgées vivront dans des pays à revenu faible ou intermédiaire d’ici 2050, faisant du vieillissement en bonne santé une priorité mondiale », prédit l’OMS.

« D’ici 2030, une personne sur six dans le monde sera âgée de 60 ans ou plus. En outre, 80 % des personnes âgées vivront dans des pays à revenu faible ou intermédiaire d’ici 2050, faisant du vieillissement en bonne santé une priorité mondiale », prédit l’OMS.

Sud Quotidien

 
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