La trahison de la FAE et sa croisade contre la démocratie

La trahison de la FAE et sa croisade contre la démocratie
Descriptive text here

La FAE s’est placée au cœur de l’actualité cette semaine en s’engageant dans la guerre contre la Loi 21, dans une perspective bien particulière.

La FAE n’est plus seulement opposée à la laïcité. Elle ne veut pas seulement permettre la réintroduction du voile islamique parmi les enseignants. La FAE mène désormais sa cabale contre la clause dérogatoire. Pour cela, elle va devant la Cour suprême.

La clause dérogatoire, on le sait, permet aux élus de tenir partiellement tête au gouvernement des juges qui prévaut au Canada depuis 1982.

Juges

Elle assure la primauté de la démocratie face aux juges autoproclamés qui sont des théologiens-interprètes de chartes considérées comme des textes révélés, des textes sacrés, et qui ont peu à voir avec la véritable préservation des libertés publiques.

Officiellement, la FAE veut « encadrer » la clause dérogatoire. En fait, elle souhaite l’anéantir, tout simplement, pour le rendre inutilisable.

Ne soyons pas surpris : la gauche multiculturaliste, parce que c’est de cela dont nous parlons, est hostile à la démocratie. Elle assimile la souveraineté populaire à la tyrannie de la majorité et considère que le moindre caprice identitaire, pour autant qu’il émane d’une « minorité », devient un « droit fondamental ».

les démocrates sincères devraient se rassembler aujourd’hui en faveur de la clause dérogatoire. Cela devrait aussi aller de soi pour les nationalistes québécois – qu’ils soient favorables ou non au projet de loi 21 – qui veulent défendre l’Assemblée nationale contre le régime canadien issu de la constitution de 1982 qui fait tout pour neutraliser ses pouvoirs.

Mais entrons dans le vif du sujet : que fait la FAE dans ce gâchis ?

Comment ce syndicat d’enseignants a-t-il le mandat de chercher à limiter les pouvoirs de la démocratie québécoise, pour accommoder les revendications des islamistes qui veulent imposer le voile ici comme ils le font ailleurs en Occident ?

Disons-le clairement : la FAE n’a pas un tel mandat.

C’est ce que Mélanie Hubert, la présidente de la FAE, a reconnu lors de sa visite chez Mario Dumont, d’autant qu’une très large majorité de ses membres soutiennent la loi 21. On ne peut pas dire à quel point Mélanie Hubert s’est ridiculisée à ce stade. discours est sérieusement faible intellectuellement.

La FAE, qui ne disposait pas de fonds de grève pour ses membres au moment du récent conflit social, trouve les moyens nécessaires pour mener à bien sa cabale. Les contributions des membres sont utilisées pour mener une politique contraire à ce qu’ils souhaitent.

Dérivation

Voyons ici un bon exemple de la crise qui frappe le syndicalisme. Des institutions qui, à l’origine, avaient une noble mission sont détournées par des militants radicaux.

Il ne reste plus qu’à espérer que les membres de la FAE se lèveront et remettront à leur place leurs dirigeants qui viennent de les entraîner dans ce bourbier.

Les enseignants de la FAE ne méritent pas une telle trahison de la part de leur direction.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Fin de la publicité pour l’été, des hôtels plus éco-responsables… La stratégie touristique de Provence-Alpes-Côte d’Azur
NEXT Il y a 70 ans, cet aviateur historique s’écrasait à Melun-Villaroche devant des ministres