Initialement interné pour « propos délirants », l’homme de 42 ans soupçonné d’avoir enlevé et tué sa belle-fille en Seine-Maritime en juillet dernier a été mis en examen pour « meurtre sur mineur de moins de 15 ans ».
L’enquête sur la mort de Célya, une fillette de six ans tuée cet été en Seine-Maritime, avance. Le beau-père de l’enfant, soupçonné de l’avoir enlevé puis tué dans la nuit du 12 au 13 juillet, a été mis en examen et placé en détention provisoire, a indiqué ce vendredi 4 octobre le parquet de Rouen. Âgé de 42 ans, le suspect a été mis en examen en septembre. 26 pour “tentative d’assassinat sur conjoint”, “enlèvement de mineur de moins de 15 ans” et “assassinat sur mineur de moins de 15 ans”, a indiqué le parquet, confirmant une information de Paris-Normandie. Il a été placé en détention provisoire au centre hospitalier de Rouvray où il avait été hospitalisé d’office suite à sa garde à vue mi-juillet en raison de troubles et d’idées. “délirant”, selon cette Source.
Célya a été retrouvée morte dans la nuit du 12 au 13 juillet dans un boisé de la commune de Saint-Martin-de-l’If, quelques heures après avoir été enlevée par le compagnon de sa mère. Ce dernier avait été arrêté dans le même quartier. L’« examen externe » du corps de la jeune fille avait « a mis en évidence des faits d’une extrême violence, un fracas important du crâne de l’enfant à l’arrière de la tête qui a très probablement causé sa mort ». “Armé d’un couteau”, l’homme s’était quitté “pour crier en douceur”, » a alors déclaré le procureur.
“C’était comme un coup de folie”
C’est la mère de la petite fille qui a appelé la gendarmerie vendredi 12 juillet peu avant 18 heures pour lui dire qu’elle venait d’être agressée au couteau par son compagnon. L’homme aurait pris de la cocaïne plusieurs fois dans la journée et s’en serait pris à la petite fille pour une raison inexpliquée. “C’était comme un coup de folie” a alors rapporté la mère, interrogée dans la matinée à l’hôpital par les enquêteurs et qui a elle-même reçu des coups de couteau et s’est présentée « neuf plaies » sur le corps.
Le quadragénaire avait déjà été condamné “cinq fois” depuis 2009 pour les affaires de drogue et « incarcéré pour ce type d’actes »avait également détaillé le procureur de Rouen. L’homme était également connu pour des problèmes de comportement, selon une Source proche de l’enquête, mais le couple n’avait pas été signalé pour violences conjugales.
La disparition de Célya avait déclenché une « alerte enlèvement », un système adopté en France en février 2006 qui consiste à lancer une alerte massive en cas d’enlèvement d’un enfant mineur pour mobiliser la population dans la recherche de l’enfant et de son ravisseur. Ce n’est que la deuxième fois qu’un enfant est retrouvé mort depuis son lancement en 2006.
