les vitraux de Montauban bientôt ressuscités

les vitraux de Montauban bientôt ressuscités
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l’essentiel
Après avoir résilié un premier contrat jugé trop onéreux, la mairie de Montauban a lancé une consultation auprès des maîtres verriers pour restaurer les vitraux des édifices religieux.

Depuis fin 2022, la municipalité souhaite redonner leurs lettres de noblesse aux vitraux des édifices religieux de la ville. Et la ville fondée par Alfonse Jourdain en regorge : pas moins de 17 églises, temples, mosquées et synagogues sont entretenus par la mairie, comme le prévoit la loi. Sauf que certains bâtiments souffrent logiquement des outrages du temps. Notamment les vitraux, présents dans 14 de ces lieux de culte. Aussi, les élus avaient opté pour un plan de restauration d’un montant de 1,2 million d’euros qui vient d’être annulé le 16 avril. Pour autant, la majorité n’entend pas abdiquer.

«C’est très cher et nous n’avons pas 1,2 million d’euros à mobiliser d’un coup. Je ne veux pas augmenter les impôts mais notre volonté est de le faire petit à petit, en lien avec notre architecte”, explique Brigitte Barèges, maire, qui a lancé une consultation auprès de trois maîtres verriers déjà manifestés dans le cadre de la première marché public.

A terme, ce projet en plusieurs phases devrait démarrer cette année, en priorisant les cas les plus urgents. « Il n’y a pas de dégâts majeurs car nous suivons cela de près. Nous avions quelques pigeons à Villenouvelle mais grâce à un système de plaques de verre, nous avons pu protéger le site”, poursuit Brigitte Barèges qui a prévu pour ce dossier une enveloppe de 319 600 € TTC à répartir jusqu’en 2027 sur le principe simple. “les propositions”. Même si ce n’est un secret pour personne, le maire sera réélu aux élections de 2026.

Dans le détail, c’est Saint-Jean-Villenouvelle, datant de la fin du XVIIe siècle, qui catalysera le plus de financements. Pour 2024, 13,45 m2 de vitraux seront restaurés. Entre le travail des maîtres verriers, maçons et la pose de l’échafaudage pour atteindre le sommet de la baie qui s’élève à 17 mètres du sol, il faut compter entre 26 et 31 200 €. En 2025, deux autres travées sont au programme pour un montant de 84 600 €. En 2026, il faudra encore prévoir 112 200 € pour les quatre dernières travées et l’année 2027 devrait permettre de s’attaquer au racket, ces grilles installées pour protéger les représentations de la sainteté qui ornent Saint-Jean-de-Villenouvelle depuis plus de trois siècles.

« Nous ne nous arrêterons pas là ! » »

« La plupart des vitraux de la nef présentent un décor en grisaille avec des médaillons présentant des saints. Les vitraux du chœur sont des scènes historiques et actuelles de la vie de saint Jean-Baptiste. Les fenêtres du transept présentent la Vierge à l’Enfant entourée de saint Jacques le Majeur et de saint Jean et le Sacré-Cœur de Jésus, entourés de sainte Thérèse et sainte Marie Alacore. Un vitrail dans le bas-côté nord sert de monument aux morts de la Première Guerre mondiale », explique le ministère de la Culture.

Par ailleurs, dès 2024, le temple de Saint-Martial, dont les plaques sont installées aux fenêtres, mobilisera entre 5 000 et 6 000 €.

Pour l’église de Gasseras, ce sont les travées du transept nord qui sont prioritaires cette année mais l’ensemble des 15 m2 de vitraux présentant des manques, parfois importants, seront ressuscités d’ici fin 2025, selon le calendrier prévisionnel. On parle d’au moins 75 000 € HT pour cet édifice dont la construction a débuté à la fin du XIXème siècle et qui a dû être fermé en 2016 pour des raisons de sécurité.

« Nous n’avons pas Notre-Dame de Paris mais nous avons aussi de très beaux vitraux », ironise Brigitte Barèges. Et nous ne nous arrêterons pas là ! »

 
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